Comme IsraJ vous l'annonçait plus tôt dans la matinée, l’Allemagne a déclaré aujourd’hui,,lundi, qu’à la suite du cessez-le-feu, elle reprendrait l’exportation d’armes vers Israël à partir de la semaine prochaine, après avoir suspendu une partie des exportations en août dernier. Pour rappel, le chancelier allemand Friedrich Merz avait déclaré en août, comme mentionné précédemment, que « Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme du Hamas », mais avait simultanément annoncé que son pays « cesserait immédiatement d’exporter des armes et du matériel militaire vers Israël qui seraient utilisés dans la bande de Gaza, et ce jusqu’à nouvel ordre ».

Cette décision avait été prise dans le contexte de la décision du cabinet israélien concernant la prise de contrôle de la ville de Gaza, qui avait suscité de vives critiques dans le monde entier.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahu avait réagi aux propos du chancelier Merz, rappelons-le, dans un communiqué en anglais publié par son bureau : « Le Premier ministre a exprimé sa déception face à la décision de Merz d’imposer un embargo sur les armes à Israël. Au lieu de soutenir la guerre juste menée par Israël contre le Hamas, qui a perpétré l’attaque la plus grave contre des Juifs depuis la Shoah, l’Allemagne récompense le terrorisme en imposant un embargo sur les armes à Israël. »
Ils avaient ajouté : « L’objectif n’est pas de prendre le contrôle de Gaza, mais de libérer Gaza des mains du Hamas et de permettre l’établissement d’un gouvernement paisible. »

Au moment de la décision de suspendre les exportations, l’Allemagne se classait deuxième parmi les pays exportant des armes vers Israël : selon les estimations, il s’agissait de plus de 30 % des importations de défense du pays. Il est également important de noter qu’à l’été 2023, un méga-accord avait été signé entre l’Industrie aérospatiale israélienne et l’Allemagne pour la vente du système « Arrow 3 » pour un montant de 3,5 milliards de dollars -environ 14 milliards de shekels.

Dans ce contexte, la décision de suspendre les exportations d’armes vers Israël avait représenté un tournant majeur dans les relations sécuritaires entre les deux pays. Cette mesure avait été précédée de fortes pressions exercées sur le chancelier par ses partenaires de coalition, qui lui demandaient d’adopter des actions plus sévères et plus radicales contre Israël.