Un échange tendu a eu lieu lundi sur la rue Émile Botta, à Jérusalem, entre le député Ohad Tal (Parti Sionisme religieux) et un employé du consulat général de France. La scène s’est déroulée dans le cadre d’une tournée organisée pour examiner les activités de missions étrangères que plusieurs députés jugent contraires aux lois israéliennes.
Le consulat de France, installé en secteur occidental de Jérusalem, fournit depuis des années des services aux résidents palestiniens de Judée-Samarie, en coordination avec l’Autorité palestinienne. Une pratique jugée problématique par les parlementaires israéliens : selon la Loi fondamentale, aucune représentation étrangère ne peut opérer officiellement en Israël sans accréditation du gouvernement israélien. Aux yeux d’Ohad Tal, ces services constituent « une violation claire des normes diplomatiques » et viseraient à « contourner l’autorité de l’État d’Israël dans sa propre capitale ».
Au cours de la confrontation filmée, le député a reproché au diplomate français de mener des activités illégales et de « saper l’action du gouvernement israélien ». D’autres participants à la tournée — élus et membres du Jerusalem Center for Applied Policy (JCAP) — ont affirmé que certains consulats étrangers participent également à des initiatives sociales glorifiant des terroristes, encouragent des constructions arabes illégales et soutiennent des actions contraires aux intérêts de l’État d’Israël.
Cette visite était menée par Ohad Tal en présence de la ministre Orit Strock (Sionisme religieux), ainsi que des députés Amit Halevi (Likoud), Michal Woldiger (Sionisme religieux), Osher Shekalim (Likoud) et de la maire-adjointe de Jérusalem, Hagit Moshe.
L’incident devrait raviver le débat récurrent sur le statut particulier des représentations européennes à Jérusalem et sur leurs interactions directes avec la population palestinienne — un sujet particulièrement sensible dans le contexte diplomatique actuel.