Lors d’une conférence de presse à Asunción, Gideon Sa’ar a livré une analyse géopolitique sans détour. Le ministre israélien des Affaires étrangères a qualifié l’élimination du haut responsable du Hezbollah Ali Tabatabaï d’« avancée pour la sécurité régionale ». Selon lui, ce cadre militaire, recherché par les États-Unis pour son implication dans des attaques meurtrières, avait intensifié ces derniers mois la reconstruction des capacités opérationnelles du Hezbollah.
Sa’ar a également rejeté les accusations de violation de la souveraineté libanaise. « La véritable atteinte à la souveraineté du Liban, c’est l’existence d’un Hezbollah plus puissant que l’armée libanaise », a-t-il martelé. Tant que l’organisation terroriste demeure l’acteur militaire dominant, « le Liban reste, de facto, sous occupation iranienne ». Depuis le cessez-le-feu conclu fin 2024, le mouvement chiite se concentre sur un réarmement intensif, malgré des pertes majeures durant la guerre.
Le ministre a profité de cette rencontre pour saluer l’engagement du Paraguay envers Israël. Il a mis en avant le transfert de l’ambassade à Jérusalem, l’élargissement des désignations terroristes visant le Hamas, le Hezbollah et les Gardiens de la Révolution iraniens, ainsi que la montée en puissance des coopérations bilatérales — notamment dans les domaines de l’eau, de l’agriculture, du cyber et des énergies renouvelables. Un nouveau mémorandum de sécurité a d’ailleurs été signé.
Sa’ar a conclu en présentant la relation Israël–Paraguay comme un partenariat stratégique de long terme, appelé à se renforcer dans un contexte régional toujours plus instable.