À deux semaines de l’échéance fixée pour le désarmement du Hezbollah au sud du Litani, la tension ne cesse de monter à la frontière israélo-libanaise. En Israël, l’idée qu’un affrontement militaire soit inévitable s’impose de plus en plus, tant le Hezbollah apparaît en phase de reconstruction plus que d’affaiblissement. À Washington, en revanche, l’administration américaine estime qu’une escalade peut encore être évitée.
Dans ce contexte tendu, Tsahal a poursuivi ses frappes ciblées au Liban-Sud. Mardi après-midi, dans un fait inhabituel, Tsahal a annoncé en temps réel deux attaques aériennes distinctes contre des véhicules en mouvement : l’une près d’A-Taybeh, l’autre dans la région de Jadra, au nord de Saïda. Selon des sources libanaises, deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées, dont trois membres des forces de sécurité libanaises qui se trouvaient à proximité.
À Jérusalem, la conviction est claire : le gouvernement libanais « veut désarmer le Hezbollah, mais n’en a pas la capacité ». Les autorités israéliennes estiment que l’organisation chiite viole systématiquement les accords et se renforce militairement plus vite qu’elle n’est neutralisée. Selon des données israéliennes, le Hezbollah aurait déjà enfreint les termes de l’accord à près de 1 900 reprises.
Les États-Unis partagent le diagnostic sur la menace que représente le Hezbollah, mais continuent de privilégier la voie diplomatique. Un responsable américain a évoqué « des signaux positifs au Liban », soulignant le renforcement progressif de l’armée libanaise et l’attitude jugée constructive du président Joseph Aoun. « C’est un processus, cela prendra du temps », a-t-il déclaré, tout en exprimant l’espoir que le Hezbollah cesse à terme de constituer une menace pour le Liban comme pour Israël.
Cette divergence d’approche s’inscrit aussi dans la vision stratégique du président Donald Trump, qui met en avant sa volonté de préserver ce qu’il présente comme une dynamique de paix au Moyen-Orient. Une nouvelle guerre au Liban irait à l’encontre de cette ligne, et Washington fait donc pression pour éviter une déflagration régionale.
Reste que, côté israélien, le scepticisme domine. Des responsables de haut rang affirment ne plus voir d’intérêt à maintenir un accord que le Hezbollah refuse d’honorer, et préviennent qu’une escalade reste une option sérieuse, dont le calendrier dépendra exclusivement des intérêts sécuritaires d’Israël.
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