Israël

Mia Shem accuse un coach sportif de viol

L'ex-otage franco-israélienne Mia Shem, enlevée le 7 octobre du festival Nova et libérée lors du premier accord au mois de novembre 2023, accuse un coach sportif, connu sur les réseaux sociaux, de viol.

3 minutes
1 mai 2025

ParGuitel Benishay

Mia Shem accuse un coach sportif de viol
Photo: DR

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L'ex-otage franco-israélienne Mia Shem, enlevée le 7 octobre du festival Nova et libérée lors du premier accord au mois de novembre 2023, accuse un coach sportif, connu sur les réseaux sociaux, de viol.

Elle a porté plainte après que ce dernier l'aurait droguée puis violée chez elle dans sa chambre.

Le coach clame son innocence.

Il a été soumis à un test au détecteur de mensonges. Selon les résultats, il aurait menti sur plusieurs points cruciaux.

Malgré la poursuite de l’enquête, les éléments actuellement à disposition ne permettent pas à la police de justifier une demande de détention provisoire à son encontre. Les enquêteurs ont également cherché à entendre un troisième individu cité dans l’affaire, qui a quitté le pays pour les États-Unis le lendemain des faits présumés, mais n’a toujours pas livré sa version des faits.

Lors de ses premières auditions, l’entraîneur a nié s’être rendu dans la chambre de la plaignante – là où, selon elle, le viol aurait eu lieu. Toutefois, lors d’un face-à-face organisé début du mois dernier, il a modifié sa version, affirmant être brièvement entré dans la pièce pendant qu’elle se changeait, afin de vérifier l’adresse exacte pour la transmettre à un tiers censé les rejoindre. Mia Shem a contesté cet argument, rappelant que l’homme connaissait déjà l’adresse, puisqu’elle lui avait envoyé par SMS avant qu’il ne vienne.

Le face-à-face a été tendu. Le coach a reproché à Mia Shem d’avoir "détruit sa vie", ce à quoi elle a répondu : "J’ai été dans le brouillard pendant trois jours à cause de toi." Elle lui a demandé à plusieurs reprises de ne pas la regarder dans les yeux. Refusant d’obtempérer, c’est finalement un enquêteur qui l’a sommé de regarder les policiers

Le suspect a aussi remis en question la version de la plaignante : "Si tu étais vraiment confuse, comment as-tu pu venir à la salle de sport trois jours plus tard ?" De son côté, la jeune femme a indiqué aux enquêteurs qu’elle continue d’avoir des flashs de cette soirée, alors qu'elle était probablement sous l’effet d’une substance, et que tous ces souvenirs sont liés au suspect.

Elle a par ailleurs désigné cinq éléments médicaux ou physiques qu’elle considère comme des preuves directes d’une agression sexuelle : trois traces visibles sur son corps, et deux autres révélées par des examens médicaux. Le coach, confronté à ces éléments, n’a pas su fournir d’explication claire et s’est contenté de répéter : "Je suis une bonne personne." Ému, il a déclaré : "J’ai une famille", en fondant en larmes.

L’homme continue de clamer son innocence. L’enquête suit son cours.

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