La ville de Bâle en Suisse se prépare à accueillir des dizaines de milliers de visiteurs pour la semaine de l’Eurovision, dont plus d’une centaine de fans israéliens. Mais les festivités s’ouvrent dans une atmosphère marquée par des manifestations hostiles à Israël. Ces derniers jours, des slogans, graffitis et autocollants à caractère anti-israélien ont fleuri dans les rues de la ville. Sur une artère piétonne du centre, on peut lire à la craie l’inscription : « Wenn Russland, dann auch Israel » -Si la Russie est exclue, alors Israël aussi.
Le long du Rhin, d’autres messages colorés ont été tracés sur les trottoirs : « Apartheid », accompagné d’un cœur et de l’appel « Give love ». Dans un autre quartier central, on trouve les mots « Boycott Eurovision » et « No pride in apartheid » à côté de symboles LGBTQ+, allusion critique à la participation israélienne. À proximité de cafés et boutiques, un pilier a été tagué en lettres capitales : « Free Gaza ! » Ces inscriptions haineuses apparaissent dans les zones même où doivent se tenir des événements majeurs de la semaine, notamment des concerts de rue et le « village Eurovision ».
La ville a officiellement autorisé plusieurs manifestations contre la participation d’Israël. En vertu du strict respect de la liberté d’expression en Suisse, même les slogans les plus provocateurs peuvent être affichés. Le collectif « Escalate for Palestine » a ainsi annoncé une grande manifestation le 17 mai, veille de la finale, sur la place Barfüsserplatz, et appelle à d’autres actions tout au long de la semaine, y compris via des graffitis.
En réaction, le mouvement pro-israélien « Never Again Is Now » a demandé à la municipalité d’interdire les manifestations, qu'il estime dangereux pour la sécurité des artistes, des visiteurs et de la délégation israélienne. Mais Toprak Yerguz, porte-parole du département juridique et sécuritaire de la ville, a réaffirmé que « la liberté d’expression n’est pas négociable ».et à précisé que la critique d’Israël ne constitue pas automatiquement un acte antisémite, sauf en cas d’incitation explicite à la haine.
Pendant ce temps, la représsentante israélienne Yuval Refael, survivante du Festival Nova, s’envolea pour Bâle classée entre la quatrième et la cinquième place dans les pronostics, avec environ 5 % de chances de l’emporter.. Mais on le sait tout peut basculer !