Israël

''Les chars de Guidon'': l'histoire derrière le nom donné à la nouvelle offensive dans la Bande de Gaza

Lors de la réunion du cabinet de sécurité où a été décidée l'extension de l'offensive terrestre à Gaza, un débat a eu lieu sur le nom à donner à cette nouvelle phase.

3 minutes
5 mai 2025

ParGuitel Benishay

''Les chars de Guidon'': l'histoire derrière le nom donné à la nouvelle offensive dans la Bande de Gaza
Photo: Oren Cohen Flash90

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Le cabinet de sécurité a décidé hier que la nouvelle phase de la guerre à Gaza porterait le nom: ''Chars de Guidon''.

Ce nom fait référence au juge Guidon de la Bible qui a sauvé Israël des Midianites, d'Amalek et des Kadmonites.

Un autre nom a été proposé lors de la réunion qui comprenait le nom biblique de Samson. Le Premier ministre s'y est opposé: ''Ce nom fait penser à la déclaration de Samson: ''mon âme mourra avec les Philistins''. Mais nous n'avons pas l'intention de mourir avec eux. Nous voulons qu'ils meurent seuls''.

L'opération Chars de Guidon ne commencera qu'après la visite de Donald Trump au Proche-Orient, soit à la fin de la semaine prochaine, si le Hamas ne profite pas de cette fenêtre pour accepter de rendre les otages.

Validé par le Premier ministre et le ministre de la Défense, le plan opérationnel, conçu par le chef d’état-major et l’état-major de Tsahal, prévoit une intensification des combats, un renforcement significatif des troupes, et la destruction systématique des capacités militaires et de commandement du Hamas. L’objectif : faire pression sur l’organisation islamiste tout en accélérant les efforts pour libérer les otages.

L’armée bénéficiera d’une couverture complète depuis la terre, l’air et la mer, avec le déploiement d’équipements lourds pour neutraliser les explosifs et démolir les infrastructures menaçantes. Une attention particulière sera portée à la protection des forces engagées dans les combats au sol.

Un pilier central de l’opération repose sur le transfert massif des civils gazaouis loin des zones de combat, notamment du nord vers le sud de l’enclave. Cette mesure vise à séparer les populations civiles des combattants du Hamas, afin d’octroyer à Tsahal une plus grande liberté d’action tout en limitant les pertes civiles.

Contrairement aux opérations précédentes, Israël entend conserver le contrôle des territoires conquis pour empêcher toute résurgence terroriste. Ces zones seront sécurisées selon le « modèle Rafah », où l’armée a neutralisé toutes les menaces, intégrant la ville au périmètre de sécurité israélien.

Le blocus humanitaire restera en vigueur durant les premières phases de l’opération. Ce n’est qu’après un large déplacement de la population vers le sud qu’un programme humanitaire sera déployé. Présenté par Tsahal et validé par le cabinet, ce plan prévoit de séparer strictement l’aide humanitaire de toute exploitation par le Hamas. Il repose sur la mobilisation d’entreprises civiles, le contrôle de zones sécurisées par l’armée, et la création d’un périmètre filtré et stérile à Rafah, au-delà de l’axe Morag, où tous les entrants seront contrôlés afin d’exclure toute présence d’éléments du Hamas.

La phase de préparation actuelle ouvre une fenêtre diplomatique temporaire, permettant la possible conclusion d’un accord sur les otages selon le « modèle Witkoff », notamment avant la fin de la visite du président américain dans la région. En cas d’accord, Israël s’efforcera de conserver les zones déjà sécurisées et annexées à la ceinture de sécurité autour de Gaza, au-delà des lignes de front actuelles.

Quel que soit le scénario – accord ou non –, Israël n’abandonnera pas le contrôle de cette ceinture de sécurité, considérée comme cruciale pour la défense des localités israéliennes du sud et la prévention du réarmement du Hamas.

Enfin, une composante civile figure aussi au cœur du plan : un programme de relocalisation volontaire est prévu pour les habitants de Gaza déplacés au sud, en dehors de l’influence du Hamas, dans le cadre d’une restructuration à long terme de la région.

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Commentaires

MACTWAIN 5/5/2025

Israël a eu une patience biblique avec la Hamas, avec ces terroristes qui se sont protégés derrières les gazaouis et les otages qu'ils ne t'enverront plus désormais. C'est très clair. Ils sont tellement idiots qu'ils les prennent à tort désormais comme sauveconduits. Une dernière chance se présente à eux mais peu d'espoirs qu'ils livrent leurs otages car trop idiots

MACTWAIN 5/5/2025

Israël a eu une patience biblique avec la Hamas, avec ces terroristes qui se sont protégés derrières les gazaouis et les otages qu'ils ne t'enverront plus désormais. C'est très clair. Ils sont tellement idiots qu'ils les prennent à tort désormais comme sauveconduits. Une dernière chance se présente à eux mais peu d'espoirs qu'ils livrent leurs otages car trop idiots