Selon le communiqué publié par le Hamas, la libération devrait intervenir ce lundi à 12h00, suite à des négociations directes menées avec les États-Unis et plusieurs médiateurs régionaux. L’annonce a été présentée comme un « geste envers le président Trump », alors que les responsables israéliens soulignent que cette décision a été prise sans contrepartie de la part d’Israël.
Dans sa déclaration, le Hamas affirme avoir mené des discussions avec l’administration américaine ces derniers jours, saluant les efforts des médiateurs qataris, égyptiens et turcs. Le groupe indique que la libération d’Idan Alexander s’inscrit dans un ensemble de mesures destinées à ouvrir la voie à un cessez-le-feu, à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et à « alléger la souffrance du peuple palestinien ».Khalil al-Hayya, haut responsable du Hamas, a affirmé que l’organisation était prête à engager immédiatement des négociations intensives pour un cessez-le-feu durable, un échange de prisonniers, et la mise en place d’une administration indépendante pour gérer Gaza.
Le bureau du Premier ministre israélien a précisé que « la libération attendue du soldat Edan Alexander sans aucune concession de notre part est rendue possible grâce à notre politique de fermeté, soutenue par le président Trump, et à la pression militaire exercée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza ». Israël n’aurait ainsi ni accepté un cessez-le-feu ni procédé à la libération de terroristes et prisonniers palestiniens, se contentant d’ouvrir un couloir sécurisé pour permettre le retour du soldat.
Donald Trump, via un message publié sur X, a salué ce qu’il considère comme un « acte de bonne foi envers les États-Unis et les médiateurs », ajoutant qu’il espère qu’il s’agisse là du « premier pas vers une série d’actions décisives visant à mettre fin à ce conflit brutal et à ramener tous les otages, vivants ou morts ».
Un haut responsable israélien a confirmé que la décision de libération avait été prise sans médiation israélienne. « Ces derniers jours, nous avons reçu des indications selon lesquelles le Hamas envisageait de relâcher Edan Alexander en signe de bonne volonté envers Trump, mais Israël n’a pas été impliqué dans les négociations », a-t-il précisé.
Côté israélien, on confirme que la décision a été transmise par l’administration américaine. Le gouvernement souligne que ce geste pourrait rouvrir la voie à une reprise des pourparlers autour de l’accord dit de Witkoff déjà validé par Israël. « Conformément à notre politique, les négociations continueront sous les tirs, et restons déterminés à atteindre tous les objectifs de la guerre », indique le communiqué.