Selon le rapport 2024 de la supervision bancaire, 28 % des appartements neufs vendus en Israël l’ont été dans le cadre d’offres de financement différé (type « 80-20 » ou « 10-90 »), où l’acheteur paie un faible acompte et le solde à la remise des clés.
Ces formules ont largement contribué à une hausse spectaculaire de 58 % des ventes dans le neuf, passant de 29 000 en 2023 à 46 000 en 2024. Elles ont aussi entraîné une augmentation de 4,4 % des prix.
Mais la Banque d’Israël met en garde : ces modèles comportent de sérieux risques. Sans passage préalable par une banque, l’acheteur s’expose à une hausse des taux d'intérêt ou à un prix final imprévisible, indexé sur les coûts de construction. Quant au promoteur, il doit avancer les chantiers sans encaissements suffisants, augmentant sa dépendance au crédit.
La supervision bancaire appelle à la vigilance : en cas de crise, ces pratiques pourraient déstabiliser le marché et empêcher des milliers d’acheteurs de concrétiser leur achat.