Les prix du pétrole ont enregistré une hausse de plus de 2 % ces dernières heures, dans le sillage d’un reportage de la chaîne CNN évoquant des préparatifs israéliens en vue d’une nouvelle attaque contre l’Iran. Selon des sources américaines, des renseignements récemment transmis à Washington indiquent qu’Israël envisage sérieusement de frapper des installations nucléaires iraniennes.
La crainte est qu'une offensive israélienne en Iran ne fasse monter en flèche les tensions dans la région et entraine des perturbations dans l’approvisionnement en pétrole, avec pour conséquence une flambée des prix. Dans la foulée de ces informations, le baril de Brent a progressé de 1,7 % pour atteindre 66,50 dollars, tandis que le pétrole brut américain (WTI) a grimpé de 1,8 %, atteignant 63,20 dollars le baril.
D’après CNN, la probabilité d’une attaque israélienne s’est considérablement accrue ces derniers mois. Toutefois, aucune décision définitive n’aurait encore été prise à Jérusalem. Un haut responsable du renseignement américain a déclaré que « la probabilité d’une frappe israélienne sur une installation nucléaire iranienne a nettement augmenté récemment », et a averti qu’elle pourrait encore croître si les États-Unis concluaient un accord avec l’Iran qui ne prévoirait pas la fin de l’enrichissement de l’uranium.
L’impact sur les marchés de l’énergie a été immédiat. La hausse des prix traduit les craintes de perturbations potentielles dans l’approvisionnement en pétrole dans le golfe Persique — notamment si l’Iran venait à répliquer en s’attaquant aux installations pétrolières de pays voisins ou en entravant le trafic dans le détroit d’Ormuz, par lequel transite environ 20 % de la consommation mondiale de pétrole.