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France : ouverture d'une enquête contre des Franco-Israéliens pour "complicité de génocide"

L'enquête vise deux collectifs suspectés "d'avoir contribué à la situation humanitaire à Gaza"

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7 juin 2025

ParJohanna Afriat

France : ouverture d'une enquête contre des Franco-Israéliens pour "complicité de génocide"
Le collectif Tsav 9 lors d'une action à la frontière avec Gaza Photo : Wikipédia

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Le parquet national antiterroriste français a ouvert une enquête pour "complicité de génocide, incitation au génocide et complicité de crimes contre l'humanité" visant des Franco-Israéliens, a rapporté franceinfo vendredi. Les suspects sont accusés d'avoir participé à des actions de blocage de l'aide humanitaire destinée à Gaza entre janvier et mai 2024.

Cette procédure judiciaire fait suite à une plainte déposée en novembre 2024 par l'Union juive française pour la paix, accompagnée d'une victime franco-palestinienne. L'enquête vise spécifiquement deux collectifs, "Israel Is Forever" et "Tsav 9", suspectés par la justice française d'avoir contribué à la situation humanitaire dans l'enclave palestinienne.

Selon les éléments du dossier, ces organisations auraient organisé des actions de blocage des convois d'aide humanitaire au niveau de deux postes frontières entre janvier et mai 2024. Ces actions auraient entravé l'acheminement de l'assistance aux populations civiles de Gaza, dans un contexte où l'aide humanitaire était déjà strictement limitée.

Les plaignants accusent ces collectifs d'avoir "contribué à la famine en cours dans la bande de Gaza" en empêchant la livraison des "rares camions d'aide humanitaire autorisés à entrer" dans l'enclave.

L'organisation Tsav 9, composée pour partie de familles d'otages, plaide pour que l'aide humanitaire soit utilisée comme un levier de pression sur le Hamas afin qu'il libère les personnes enlevées. Elle dénonce également le fait que l'acheminement de marchandises à Gaza ne soit pas accompagné de pressions israéliennes et internationales accrues afin que la nourriture parvienne également aux otages.

Il y a un an, l'administration Biden avait officiellement ajouté le groupe à sa liste d' entités sanctionnées pour avoir entravé l'acheminement de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, le qualifiant de groupe "extrémiste violent". La décision avait été supprimée par Donald Trump dès son arrivée à la Maison Blanche.