Suivre un régime équilibré pourrait améliorer la santé, même sans faire fondre un seul kilo. C’est la conclusion d’une étude conjointe menée par l’École de santé publique Harvard T.H. Chan et l’Université Ben-Gourion du Néguev, publiée dans le European Journal of Preventive Cardiology. Les chercheurs ont analysé les données de 761 adultes souffrant d’obésité abdominale, tous participants à trois essais cliniques de longue durée.
Pendant 18 à 24 mois, ces volontaires ont adopté différents régimes reconnus pour leurs effets bénéfiques : méditerranéen, pauvre en lipides ou faible en glucides. Résultat : 36 % ont enregistré une perte de poids cliniquement significative. Mais ce sont surtout les autres, ceux qui n’ont pas maigri, qui ont surpris les chercheurs. Environ un tiers n’a pas perdu de poids – et pourtant, leur état de santé s’est nettement amélioré. Moins de risques de diabète de type 2, d’hypertension ou de maladies cardiovasculaires, niveaux plus faibles de leptine – l’hormone de la faim – et une quantité moindre de graisse viscérale. En somme, manger mieux suffit parfois à améliorer la santé, sans forcément maigrir. Cette idée pourrait bien bouleverser les critères classiques de réussite des régimes alimentaires, traditionnellement mesurés à l’aune de l’aiguille de la balance.