Dans un entretien accordé à Bloomberg, l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a déclaré qu’une solution à deux États n’était plus une priorité pour Washington. Membre influent de la droite évangélique américaine, Huckabee a suggéré que si un État palestinien devait voir le jour, ce serait sur un territoire cédé par une autre nation musulmane — et non en Judée-Samarie. Il a estimé qu’« à moins de bouleversements majeurs, cela n’arrivera pas de notre vivant ».
Connu pour son soutien affiché à la politique de colonisation, Huckabee a néanmoins assuré en début de mandat qu’il appliquerait la ligne de l’administration Trump. Il a aussi tenu à rappeler que, selon lui, le Hamas est seul responsable de la poursuite du conflit actuel, en refusant de libérer les otages israéliens.
L’ambassadeur a par ailleurs confirmé avoir rencontré récemment des responsables religieux orthodoxes dans le but de stabiliser la coalition israélienne. « Une chute du gouvernement serait perçue comme un signe d’instabilité par l’opinion américaine », a-t-il expliqué, ajoutant qu’il s’agissait d’une réalité politique difficile à faire comprendre aux États-Unis.
Huckabee, ancien gouverneur et prédicateur évangélique, est un habitué d’Israël. Il a visité plusieurs implantations, prié à Tombeau de Joseph à Naplouse, et affirmé à plusieurs reprises que la Judée-Samarie était une partie intégrante d’Israël. Opposé de longue date à la création d’un État palestinien, il incarne une ligne pro-israélienne ferme et assumée dans la diplomatie américaine actuelle.