Les tarifs des bus en Israël vont de nouveau augmenter à la fin du mois, une mauvaise nouvelle pour les nombreux usagers. Face à un service souvent défaillant et des prix qui ne cessent d’augmenter, Naama Harel, 29 ans, rédactrice à Tel-Aviv et utilisatrice régulière des bus, a lancé une campagne originale de protestation : envoyer via l’application Bit des demandes de paiement de 9 shekels — le prix d’un trajet — directement à la ministre des Transports Miri Regev et à son conseiller Doudou Sassi, soit 2,25 euros, tarif "normal", il existe bien sûr des réductions pour les personnes âgées ou encore les soldats.
Naama Harel ne se fait pas d’illusions : elle ne s’attend pas à voir un seul shekel de la part de Regev ou de Sassi. Ce qu’elle veut, c’est attirer l’attention.
« Les transports en commun en Israël, c’est un monde parallèle. Ceux qui n’en dépendent pas n’ont aucune idée de ce qu’on vit », dit-elle. « Beaucoup de gens qui ont une voiture ne comprennent tout simplement pas l’enfer que c’est. Tu vois dans l’appli que le bus arrive dans 10 minutes – et il ne vient pas. Il arrivera dans une heure, peut-être. Parfois, il ne viendra pas du tout. Les conducteurs sont en retard, certains ne s’arrêtent même pas aux stations et tu dois te mettre au milieu de la route pour les supplier de t’embarquer. D’autres crient sur les passagers. Et malgré tout ça, les prix continuent d’augmenter. »
Ce trolling citoyen a rapidement pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux, avec plusieurs centaines de demandes envoyées aux responsables.