Depuis les frappes israéliennes massives contre l’Iran, Azita, une jeune Iranienne opposée au régime, décrit un climat mêlant euphorie, peur et attente fébrile. Elle témoigne dans les colonnes de Ynet et explique que, pour les dissidents, ces frappes ne sont pas perçues comme une agression, mais comme une « chance historique de renverser un régime qui a ruiné leur vie ».

Azita affirme que les bombardements ont profondément déstabilisé le pouvoir, exposé sa vulnérabilité et semé la confusion même parmi ses partisans. Pour elle, les frappes ne doivent pas se limiter aux infrastructures militaires ou nucléaires, mais viser directement les hauts dirigeants, seule façon selon elle d'empêcher toute relance du programme atomique et de mettre fin à la menace régionale.

Elle exprime le souhait que l’opération israélienne ne s’arrête pas : « Nous prions pour que les frappes continuent, pas seulement pour nous libérer, mais pour en finir avec 46 ans de cauchemar ». Elle ajoute: « Oui, nous avons peur. Mais c’est une peur courageuse. Bien sûr que chacun craint que quelque chose lui arrive, à lui ou à sa famille. Mais beaucoup d’entre nous s’en fichent. Mieux vaut mourir que continuer à vivre ainsi. Ce n'est pas une vie. »

Azita explique l'absence, pour l'instant, d'un mouvement populaire pour renverser le régime de l'intérieur: « Nous ressentons à la fois une grande joie face au changement en cours, et une immense tristesse pour ce qu’est devenue notre patrie. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous restons chez nous, presque paralysés, sans organiser quoi que ce soit. »

Le fait que les autorités du pays ont coupé tout accès à Internet est aussi un obstacle majeur pour les opposants qui manquent de moyens de communication pour s'organiser entre eux.