Des sources sécuritaires israéliennes soulignent que l'issue de la guerre contre l'Iran dépendra largement de la capacité de Benyjamin Netanyahou à obtenir l'engagement militaire direct des États-Unis. Sans cette intervention, Jérusalem craint de s'enliser dans un conflit d'usure prolongé, exactement ce que souhaite Téhéran.
Une guerre de deux semaines, puis l'intervention américaine
Selon des responsables israéliens, la campagne militaire devrait s'étendre sur environ deux semaines. L'état-major israélien table sur une intervention américaine pendant ou à l'issue de cette période pour frapper les installations nucléaires iraniennes. "Si cela ne se produit pas, les résultats israéliens seront limités malgré le coût élevé de la guerre", confient ces sources.
Les frappes israéliennes pourraient certes retarder le programme nucléaire iranien de quelques années et réduire la menace balistique, mais l'objectif stratégique ne serait pas atteint. D'où l'importance cruciale d'une attaque américaine utilisant des systèmes d'armes secrets que seuls les États-Unis possèdent.
La "mère de toutes les bombes" enfin déployée ?
Développées spécifiquement pour cibler les installations nucléaires iraniennes et nord-coréennes à la fin des années 1990, ces bombes de pénétration stratégiques pourraient connaître leur première utilisation opérationnelle trois décennies après leur conception. Commandées par l'US Air Force à Boeing, ces armes représentent le summum de la technologie militaire américaine.
Pesant 14 tonnes chacune, ces "brise-bunkers" guidés laser peuvent percer le sol dur sur des centaines de mètres avant d'exploser dans les espaces souterrains protégés. Leur sophistication leur permet de traverser plusieurs couches de blindage, roches et béton armé sur leur trajectoire.
Face aux installations iraniennes creusées au cœur des montagnes, modifiant leur tracé pour maximiser la protection naturelle à des centaines de mètres de profondeur, seules ces armes américaines ultra-sophistiquées peuvent garantir la destruction complète du programme nucléaire iranien.
Un arsenal ultra-secret et limité
Les États-Unis n'ont jamais vendu ni fourni ces armes à aucun allié. Selon les estimations, l'armée américaine en possède une douzaine, testées dans le plus grand secret dans les déserts de l'Utah et de l'Arizona. Boeing n'a jamais officiellement commenté leur existence, et leurs chaînes de développement restent hautement classifiées.
Selon les estimations, l'armée américaine en possède une douzaine, testées dans le plus grand secret dans les déserts de l'Utah et de l'Arizona. Boeing n'a jamais officiellement commenté leur existence, et leurs chaînes de développement restent hautement classifiées.
Seuls les bombardiers B-2 peuvent les transporter, larguant leur charge depuis 50 000 pieds d'altitude - le double de l'altitude opérationnelle d'un chasseur standard. Avec une autonomie de 9 700 km et le soutien des ravitailleurs KC-46, leur rayon d'action devient illimité.
Dispositif militaire déjà en place
En avril, Trump avait déployé six bombardiers B-2 sur la base de Diego Garcia, dans l'océan Indien, à seulement 4 000 km de l'Iran. Ce positionnement stratégique visait à signaler la détermination américaine d'utiliser l'option militaire si nécessaire.
Parallèlement, des dizaines de ravitailleurs KC-46 ont effectué ce week-end le vol États-Unis-Europe, officiellement pour un exercice OTAN. Malgré les dénégations publiques, l'aide américaine à Israël s'intensifie discrètement, englobant défense, renseignement et opérations.