Dans un contexte d'escalade militaire entre Israël et l’Iran, l’administration américaine a émis une alerte de sécurité inédite à l’attention des communautés juives aux États-Unis. Cette mise en garde, transmise dans des échanges à huit-clos avec les représentants communautaires, fait écho à une précédente alerte sévère du FBI et du Département de la Sécurité intérieure, publiée il y a deux semaines, évoquant un “risque accru d’attaques ciblées” contre des institutions et individus juifs et israéliens à travers le pays.

Eric Fingerhut, président des Fédérations juives d’Amérique du Nord, a souligné que l’Iran pourrait activer sa “nébuleuse terroriste internationale” en réponse aux frappes israéliennes sur son territoire : “Ils l’ont déjà fait par le passé, et ils pourraient très bien recommencer.” Il ajoute que cette menace s’inscrit dans un contexte d’agressions antisémites d’une rare gravité.

En l’espace de quelques semaines, deux attentats violents à caractère anti-israélien ont bouleversé la communauté juive américaine. Le 21 mai, à Washington, Elias Rodriguez, un Américain de 31 ans, a assassiné deux employés de l’ambassade d’Israël – Yaron Lishinsky et Sarah Milgrom – à la sortie d’un événement dans un musée juif, en criant “Free Palestine”. Une semaine plus tard, à Boulder, dans le Colorado, un citoyen égyptien de 45 ans, Mohamed Sabri Suleiman, a lancé deux cocktails Molotov sur un rassemblement en soutien aux otages israéliens, blessant plus d’une douzaine de personnes, dont une rescapée de la Shoah. Il a confié à la police avoir “visé un groupe sioniste” avec l’intention de “tous les tuer”.

Face à ces attaques, le gouvernement américain insiste désormais pour que chaque établissement communautaire juif renforce ses dispositifs de sécurité. “Nous travaillons étroitement avec l’administration Trump pour améliorer la réponse sécuritaire”, affirme Fingerhut. “Chaque institution doit prendre ces risques très au sérieux.”

. “Notre priorité, c’est que chaque événement, chaque lieu communautaire, soit protégé.”