À la suite des frappes de grande ampleur menées par les États-Unis et Israël sur plusieurs installations nucléaires iraniennes, l'inquiétude a gagné les pays voisins, notamment les monarchies du Golfe. L'Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït ont rapidement activé leurs systèmes de détection de radiations. Les premiers rapports transmis aux agences de presse et aux institutions internationales sont rassurants : aucune anomalie radioactive n’a été détectée à ce jour, ni dans l’air, ni dans les eaux souterraines.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui dispose de moyens de surveillance indépendants, a également confirmé l’absence de signaux alarmants dans la région. Des capteurs placés dans plusieurs points stratégiques — à proximité des frontières iraniennes, mais aussi dans les capitales du Golfe — continuent de relever les données en temps réel.
Malgré cette situation rassurante, les autorités restent en alerte. « Nous devons garder à l’esprit que les conséquences d’une éventuelle fuite radioactive ne se manifestent pas toujours immédiatement », a rappelé un porte-parole du ministère de la Santé saoudien. En cas de brèche dans les réacteurs ou les installations de stockage, les retombées pourraient être considérables : contamination durable des sols, pollution des nappes phréatiques, interruption des chaînes agricoles et maritimes, sans parler des effets sanitaires à long terme comme les cancers ou les malformations congénitales.
Plusieurs pays du Golfe ont convoqué des réunions d’urgence de leurs cellules de gestion de crise environnementale. L’objectif est double: affiner les plans d’évacuation en cas de danger et renforcer les protocoles d’alerte rapide. Les experts insistent sur la nécessité d’une transparence totale de la part des autorités iraniennes, afin que les agences internationales puissent accéder aux sites frappés et évaluer la situation de manière indépendante.
Tant que les installations ne seront pas sécurisées ou inspectées en profondeur, la prudence restera de mise.