Sécurité

Lever de rideau sur un cabinet de guerre historique

On en sait plus sur la réunion du cabinet de sécurité qui s'est tenue samedi soir avant les frappes américaines en Iran : applaudissements, éloges, rafraîchissements et "Siata Dishmaya"

2 minutes
23 juin 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Lever de rideau sur un  cabinet de guerre historique
GPO

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La réunion du cabinet, convoquée pour informer les ministres de la décision américaine de rejoindre l’offensive contre l’Iran, a été tout sauf ordinaire. Initialement prévue samedi en début d’après-midi, elle a été repoussée à 22h, après la sortie du shabbat, afin d’éviter toute polémique sur le déplacement de ministres religieux pendant le jour saint.

Autour de la table : le Premier ministre Benyamin Netanyahu, le ministre de la Défense Israël Katz, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, le ministre des Finances Betsalel Smotrich, le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar, le chef de Shass Aryé Dery et le ministre Ron Dermer, ainsi que les principaux chefs de l'establishment sécuritaire.

Dès le début de la réunion, les ministres ont reçu un briefing complet. Netanyahu les a informés du fait que président américain Donald Trump avait donné l’ordre d’attaquer l’Iran et que l’opération débuterait à 1h40. L’atmosphère était chargée d’émotion et "Siata Dishmaya" -expression judéo-araméenne qui signifie "avec l'aide de Dieu"- a été martelée à plusieurs reprises.

Aux alentours de 2h du matin, les ministres ont assisté en direct aux images de l’attaque : pas depuis les avions américains, mais à travers des vidéos montrant les explosions et les flammes sur leurs écrans. Au programme : applaudissements et rafraîchissements . "Ce n’était pas une fête", a précisé une source présente, "mais vu l’instant historique, la collation était un peu plus généreuse que d’habitude".

On a pu entendre beaucoup d'éloges, notamment à l’adresse du ministre Ron Dermer, qui a joué un rôle clé dans la coordination avec les États-Unis. Un participant à la réunion a résumé : "Il n’y avait pas d’euphorie ni de triomphalisme. Personne ne pensait que tout est terminé. Mais tout le monde comprenait que c’est une étape cruciale, un tournant historique. Un partenariat qui s'inscrirait dans l’Histoire".

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