L'ancien chef d'état-major Gadi Eisenkot a annoncé ce lundi sa démission du parti centriste Camp d'État dirigé par Benny Gantz, et a décidé de restituer son mandat de député. Cette décision intervient après des désaccords sur l'organisation des primaires internes du parti.
Dans un communiqué officiel, la porte-parole du Camp d'État a souligné que les deux hommes « entretiennent une amitié de longue date » et a mis l'accent sur leur « appréciation mutuelle » ainsi que leur « engagement à continuer à travailler ensemble pour des objectifs communs et pour le bénéfice du peuple d'Israël ».
Des primaires controversées à l'origine du départ
Eisenkot avait précédemment annoncé qu'il ne participerait pas aux primaires pour la direction du parti « tant qu'elles se dérouleraient dans leur format actuel ». Selon des sources proches de l'ancien militaire citées par Israel Hayom, sa décision de quitter définitivement le parti fait suite aux détails des modalités d'organisation des primaires qui lui ont été communiqués par l'entourage de Gantz.
L'ex-chef d'état-major s'opposait fermement à la méthode de sélection proposée pour désigner le président du parti et exprimait sa « méfiance envers le processus interne ». Ces sources confirment qu'Eisenkot est arrivé à la conclusion qu'« une véritable candidature à la direction du parti ne serait pas possible » dans ces conditions.
Début juin, le Camp d'État avait en effet décidé d'organiser des élections internes pour renouveler sa direction. Le parti avait alors annoncé son intention d'« ouvrir ses rangs au public » dans les prochains mois et de procéder à un renouvellement et élargissement « considérable » de son assemblée générale.
Ambitions politiques futures
Selon Israel Hayom, Gadi Eisenkot nourrit l'ambition de constituer une nouvelle liste électorale capable de « fédérer le plus grand nombre possible de forces au sein du bloc de centre-gauche ». Une alliance avec le parti Yesh Atid de Yaïr Lapid constituerait actuellement sa « principale option ».
Ce départ représente un coup dur pour Benny Gantz, qui perd ainsi l'une des figures les plus respectées de son parti.