L'association Avocats pour la justice au Proche-Orient (AJPO) a franchi un nouveau cap dans son combat juridique contre l'implantation juive en Judée-Samarie. Vendredi, l'organisation a annoncé avoir déposé une plainte à Paris visant des Franco-Israéliens et des entités françaises accusés de participer "au processus de colonisation" dans la région.
La plainte contre X avec constitution de partie civile a été déposée jeudi dernier, comme l'a confirmé à l'AFP Dominique Cochain, présidente de l'AJPO. Cette association, créée en 2002 sous la coprésidence de la défunte avocate Gisèle Halimi, s'engage ainsi dans une démarche judiciaire inédite.
Dans le viseur de l'AJPO : les Franco-Israéliens qui s'installent "dans des colonies de peuplement illégales" ou qui rejoignent "l'armée israélienne qui commet de graves exactions en Cisjordanie contre la population civile palestinienne". L'association dénonce également le processus par lequel cette population palestinienne "est expulsée par l'armée et transférée par la force hors des zones illégalement attribuées aux colons".
La plainte ne se limite pas aux individus. Elle vise également des entités françaises, notamment des associations qui recrutent sur le territoire français des personnes souhaitant faire leur alyah dans le but qu'elles "intègrent des colonies de peuplement illégales", toujours selon les termes de la plainte déposée.