Pour le pouvoir algérien, l'un des plus anti-israéliens au monde, ce rapprochement israélo-marocain a pour but...la destabilisation de l'Algérie, ni plus ni moins. Le quotidien algérien "L'Expression", proche du pouvoir titrait : "Le Mossad à nos frontières" et écrivait entre autres : "Israël sera chez elle au Maroc et aura l’Algérie à portée de missile, de drone et même d’incursion dans ses territoires".
Cette paranoïa algérienne s'était déjà exprimée au lendemain de la signature des l'accord de rétablissement des relations entre les deux pays, le 10 décembre 2020, lorsque l'ancien Premier ministre algérien Abdelaziz Djerad accusait l'accord de "viser l'Algérie" à cause de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, soutenu politiquement et miltairement par l'Algérie.
Alger a rompu ses relations avec le Maroc au mois d'août et les tensions entre les deux pays sont croissantes.
Le Hezbollah s'en mêle
Dans un discours prononcé samedi soir, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a dénoncé l'accord de coopération militaire signé entre Israël et le Maroc : "L'ingérence d'Israël au Maroc et en Afrique du Nord est dangereuse et risque de porter atteinte à d'autres pays arabes, dont l'Algérie". Le Hezbollah aide le Front Polisario qui combat l'armée marocaine pour obtenir l'indépendance du Sahar occidental.
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