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Meurtre de René Hadjadj à Lyon: la piste antisémite désormais envisagée

2 minutes
28 mai 2022

ParIsraJ

Meurtre de René Hadjadj à Lyon: la piste antisémite désormais envisagée

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Le 17 mai dernier, René Hadjadj, 89 ans, était défenestré par son voisin, Rachid Kheniche. Ce dernier l'a poussé du 17e étage de l'immeuble où il vivait après ce qui a été décrit comme une dispute.

Dans les jours qui ont suivi le meurtre, la piste antisémité n'a pas été privilégiée, même si le Procureur avait indiqué que toutes les options étaient envisagées.

Ce samedi, on apprend que l'information judiciaire se poursuivrait désormais du chef d'homicide volontaire à raison de l'appartenance de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion.

Ce qui a fait évoluer la position des enquêteurs sont des éléments publiés sur les réseaux sociaux par le meurtrier et qui ont été portés à leur connaissance ces derniers jours. En effet, Kheniche avait pour habitude de poster des commentaires à caractère antisémite contre des membres de la communauté ou des médias juifs.

Dès le départ le BNCVA avait déclaré se porter partie civile, ne croyant pas à l'absence de motif antisémite. Il a été rejoint par le CRIF dans cette démarche, afin d'être au plus près du dossier. Les organisations juives mais aussi la communauté en France craignent de vivre une affaire Halimi 2, cette défenestration rappelant tragiquement le crime dont avait été victime Sarah Halimi. Rappelons que son assassin n'avait pas été jugé car reconnu irresponsable pénalement par la justice en raison de sa consommation excessive de stupéfiants avant de passer à l'acte.

L'avocat Me Gilles-William Goldnadel a affirmé sur CNews qu'il avait lui-même été victime d'insultes antisémites de la part du meurtrier de René Hadjdaj. ''Il n'est plus question de nous refaire le coup du déséquilibré. Il est désormais temps que la vérité antisémite ne soit plus cachée'', a-t-il déclaré.
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