''Nous avons été surpris'', reconnait Shabtaï concernant l'ampleur des émeutes pendant l'opération Gardien des murailles, ''Ni la police, ni le Shabal, ni Tsahal, personne n'avait prévu la tournure qu'ont pris les émeutes dans les villes mixtes. Le monde de TikTok a pris une place incroyable et additionné aux événements à Gaza et aux missiles sur Jérusalem, la violence est devenue légitime''.
Le chef de la police explique que pendant cette période, il a proposé au gouvernement de bloquer l'accès aux réseaux sociaux en Israël, afin de faire redescendre la pression. D'ailleurs, il n'exclut pas d'utiliser cette méthode lors d'une prochaine explosion de violence: ''Je pense que dans de telles situations, il faut fermer les réseaux sociaux. Ce sont eux qui font sortir les gens dans la rue. Il faut les bloquer le temps que les esprits se calment sur le terrain. Nous sommes un Etat démocratique, mais il y a des limites''.
Cette idée n'a pas manqué de faire réagir et a été condamnée par des personnalités politiques de gauche comme de droite et de la société civile mais aussi dans les rangs de la police.
Ainsi Meïr Layosh, habitant de Lod et très actif sur Twitter a exprimé sa crainte face à une telle mesure expliquant que lors des émeutes, la police mettait parfois jusqu'à 40 minutes à arriver sur les lieux des incidents et c'est donc par l'intermédiaire des réseaux sociaux que les habitants alertaient et rendaient compte de leur quotidien. Ces posts et vidéos ont permis de faire prendre conscience de la gravité de la situation.
Ainsi Meïr Layosh, habitant de Lod et très actif sur Twitter a exprimé sa crainte face à une telle mesure expliquant que lors des émeutes, la police mettait parfois jusqu'à 40 minutes à arriver sur les lieux des incidents et c'est donc par l'intermédiaire des réseaux sociaux que les habitants alertaient et rendaient compte de leur quotidien. Ces posts et vidéos ont permis de faire prendre conscience de la gravité de la situation.
Beaucoup ont, effectivement, fait remarquer au chef de la police, que bloquer les réseaux empêcheraient peut-être aux esprits malveillants d'embraser encore plus le terrain mais le revers de la médaille est que cela priverait les victimes d'un moyen de communication et de diffusion.
Rappelons que lors des émeutes, Shabtaï avait parlé de ''terroristes des deux côtés'', insinuant que les Juifs étaient responsables aussi des violences alors qu'ils subissaient des attaques quotidiennes contre leurs biens et leurs personnes.
Le journaliste Omer Kabir de Calcalist dénonce la dangerosité et l'impossibilité juridique et morale de mettre en application une telle décision: ''Une telle démarche placerait Israël au même rang que la Turquie, l'Iran et d'autres pays qui bloquent certains sites internet au gré de leurs envies. Si le chef de la police reconnait que la police ne peut pas faire régner l'ordre dans l'espace public sans avoir recours à des tactiques de régimes anti ou semi-démocratiques, alors une profonde remise en question s'impose''.