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Un technicien de l'armée de l'air est intervenu aujourd'hui (lundi) sur la radio 103FM et il s'est exprimé contre les pilotes qui ont annoncé qu'ils n'effectueraient pas leur période de réserve. Il a raconté que lui aussi était réserviste et qu'il devait se présenter dimanche à l'armée.
''Si je ne viens pas dimanche en milouïm, personne ne fera démarrer l'avion, j'appelle tous mes collègues à arrêter de servir les pilotes. Et nous verrons bien si le pouvoir est chez eux, le pouvoir est dans les mains de ceux qui branchent la batterie. 95% des techniciens, des petites mains qui graissons les avions pour qu'ils décollent, nous allons arrêter de servir, nous ne servirons pas dans un pays qui ne nous respecte pas. J'annonce que je ne toucherai plus une clé de l'armée de l'air. Ne vous moquez pas de nous, les pilotes ne savent pas faire démarrer un avion. Vous, les gens du Shabak, les pilotes, vous êtes portés aux nues par la presse. Nous ne savons que nous occuper des vis et des boulons, voyons voir comment vous vous débrouillez sans nous'', a-t-il déclaré au micro du journaliste Erel Segal.
Ce dernier lui a demandé de revenir sur cet engagement: ''Je sais que vous n'allez pas arrêter de servir, que vous continuerez à vous occuper comme il faut des avions''. Ce à quoi le technicien lui a répondu:
"Bien sûr, je ne vais pas refuser de me présenter en milouïm. A 18 ans déjà, quand nous avons fait notre service, on nous a mis dans les mains des engins qui valent des millions de shekels. Nous étions sur le pont nuit et jour, pendant Tsouk Eytan, je n'ai pas dormi. Et aujourd'hui, on me fait comprendre que je ne vaux rien, que tout ce que j'ai donné ne vaut rien parce que mon bulletin de vote ne vaut rien. Que les pilotes sachent qu'ils crachent au visage de ceux qui leur serrent les boulons de l'avion, qui se soucient qu'il ne tombe pas en morceaux dans les airs. Nous voulons que les officiers de l'armée de l'air comprennent que même si notre voix n'est pas entendue, nous pouvons très bien décider de renverser la table. Jusqu'à maintenant nous ne l'avons pas fait parce que cet Etat est saint pour nous. Nous sommes véritablement prêts à mourir pour lui. Et nous ne venons pas nous plaindre que nous avons été diminués toute notre vie, que nous avons été mis dans des cases et condamnés à être techniciens. Non, nous remercions tous les jours Dieu, d'avoir un endroit où nous réveiller le matin, de pouvoir aller au Kotel, de mettre la main sur les pierres et de nous souvenir où étaient nos grands-mères, au Maroc, en Tunisie, en Lybie ou en Pologne, qu'elles n'avaient pas où aller pour dire Shema Israël. Nous avons où aller pour dire Shema Israël. Mais vous, les pilotes vous avez brûlé le pays de l'intérieur. Dès que vous avez impliqué Tsahal, vous avez brûlé l'Etat de l'intérieur. Vous m'avez dit: toi, le technicien qui est resté éveillé 24h/24 pour que nous puissions voler, ton bulletin de vote ne vaut rien, on peut le brûler.
Nous ne voulons pas nous rebeller, nous voulons juste que notre bulletin de vote soit pris en considération. Il vaut autant que celui du riche directeur de banque''.