Pour la 20e semaine consécutive, des manifestations étaient organisées rue Kaplan à Tel Aviv et un peu partout dans le pays contre le gouvernement. Cette semaine, le mot d'ordre était ''Non au pillage des comptes publics'' pour protester contre le budget et l'argent alloué aux orthodoxes mais aussi contre le fonds de taxe d'habitation porté par le ministre Smotrich.

Force est de constater que ce qui était devenu un rendez-vous hebdomadaire pour des dizaines de milliers voire près de 100000 personnes chaque semaine, selon les estimations, n'attire plus autant de monde.
Ce soir ils étaient quelques milliers rue Kaplan à Tel Aviv. Les plus généréux, les mêmes qui annonçaient 150000 personnes lors des semaines précédentes, chiffent à 80000 le nombre de manifestants.

Le nombre de manifestants a donc incontestablement et considérablement diminué.

De nombreuses personnes de gauche qui avaient pris l'habitude de descendre dans la rue tous les samedis soirs avouent qu'elles commencent à ne plus se retrouver dans l'objet des manifestations. Si elles étaient d'accord de protester contre la réforme judiciaire, elles ne comprennent pas la légitimité d'une protestation contre la moindre décision que voudra prendre le gouvernement. A force de chercher chaque semaine une nouvelle cause contre laquelle rassembler leur public, les organisateurs des manifestations perdent beaucoup de monde en chemin.

 

Par ailleurs, ce soir encore des drapeaux palestiniens ont flotté dans la manifestation à Tel Aviv et les messages de plus en plus radicaux voire haineux qui sont véhiculés dans les rangs sont loin de faire l'unanimité, y compris chez les opposants au gouvernement.