La vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, s'est exprimée cette nuit (mardi à mercredi), à l'occasion d'une réception donnée à Washington pour les 75 ans de l'Etat d'Israël.

Elle a jugé pertinent de faire une allusion à la réforme judiciaire dans son discours: ''Les Etats-Unis continueront à agir pour les valeurs qui se trouvent à la base des relations avec Israël et en tête, le renforcement de la démocratie, un système judiciaire indépendant et un équilibre des pouvoirs''.

Interrogé ce matin sur Reshet Beth sur les propos de la vice-présidente américaine, le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a déclaré: ''Je lui répondrais la chose suivante: moi aussi je suis pour un système judiciaire fort et indépendant mais pas omnipotent. Les juges aux Etats-Unis n'ont pas non plus de droit de veto sur l'identité de ceux qui les remplaceront. Une réforme judiciaire est nécessaire pour restaurer la confiance du public et c'est ce que nous voulons faire. Je veux dire, d'ailleurs, que je ne souhaite pas que la coalition soit seule à nommer les juges, mais les juges ne doivent pas disposer d'un droit de veto. Je pense que nous sommes de ce point de vue sur la même ligne que les Américains''.

Puis, il a ajouté une pique à l'attention d'Harris: ''Je peux vous dire que si vous lui demandez ce qui la dérange dans la réforme, elle ne saura pas répondre. Je me suis déplacé dans plusieurs endroits et j'ai entendu des reproches. Quand j'ai demandé: ''qu'est-ce qui vous dérange exactement?'', personne n'a su quoi me dire. Je ne sais pas si elle a lu la loi ou pas, mais je pense qu'elle ne l'a pas lue''.

 

Par ailleurs, un incident s'est déroulé avec le député Simha Rotman lors de cette soirée. Présent aux Etats-Unis en ce moment, il a décidé de se rendre à la réception de l'ambassade israélienne. Or il n'avait pas été officiellement invité. Le ministère des Affaires étrangères a annoncé sa venue à la dernière minute. Sur place, une des invitées lui a reproché sa présence: ''On ne vous laissera pas nous pourrir la vie, ici! On vous a dit ne pas venir, alors pourquoi?''.

L'ambassade d'Israël aux Etats-Unis a même jugé utile de se justifier: ''Le ministère des Affaires étrangères nous a informés que le député Rotman était là et qu'il avait demandé à être invité. Le ministère nous a alors ordonné de lui envoyer une invitation. Nous n'en avons pas pris l'initiative. Nous l'avons su à la dernière minute. Il nous est impossible de refuser la présence d'un élu israélien dans un événement officiel en l'honneur de l'Indépendance de l'Etat d'Israël''.

 

La vice-présidente américaine a, par ailleurs, évoqué le conflit israélo-palestinien: ''Nous continuerons à agir pour que les Israéliens et les Palestiniens puissent vivre en paix et en sécurité. Nous pensons que le meilleur moyen pour y parvenir est la solution à deux Etats''.

Elle a, ensuite, précisé: ''L'engagement des Etats-Unis et du gouvernement du Président Joe Biden en faveur de la sécurité d'Israël est indéfectible''.