Des manifestations ont lieu devant les tribunaux rabbiniques de Haïfa, Ashdod, Rehovot et Petah Tikva ainsi que devant le conseil du grand rabbinat à Jérusalem.
A Tel Aviv, c'est un véritable siège qu'ont organisé les manifestants. Certains ont essayé de forcer les portes. ''J'aimerais bien savoir ce qui se serait passé si une foule avait assiégé un tribunal et tenté d'y entrer de force'', s'est interrogé un des juges rabbiniques.
Des centaines de manifestants se trouvent devant les bureaux du Grand Rabbinat à Tel Aviv. Ils brandissent des drapeaux d'Israël et des drapeaux LGBT, ils tapent sur les portes qui ont été verrouillées par peur des débordements. La police ne parvient pas, pour l'heure, à évacuer les protestateurs.
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Le Rav Eli Ben Dahan, directeur des tribunaux rabbiniques a déclaré: ''L'institution des tribunaux rabbiniques n'a aucun lien avec la réforme judiciaire''. Il est revenu sur l'information qui circule depuis hier selon laquelle, ce seront désormais les tribunaux rabbiniques qui auront autorité pour juger des pensions alimentaires dans le cadre des divorces: ''Cette information est fausse et mensongère. Depuis la création de l'Etat, les tribunaux rabbiniques traitent de cette question tous les jours. Les tribunaux rabbiniques tranchent selon la loi juive et donnent toujours l'avantage aux femmes sur cette question puisque selon la loi juive, c'est le mari qui doit payer la pension alimentaire. Et ce contrairement aux tribunaux civils qui se basent sur les revenus des conjoints''.
Le Grand rabbin d'Israël et président du Grand tribunal rabbinique, a protesté ''avec force contre l'attitude inédite et irresponsable d'une poignée qui empêche les juges rabbiniques d'arriver au tribunal rabbinique et ainsi empêche de traiter les dossiers en suspens, ce qui nuit à de nombreuses personnes en attente. Nous sommes en pleine anarchie, dans un contexte illégal et anti-démocratique. Les juges rabbiniques ne se laisseront pas impressionner et continueront leur travail pour les citoyens d'Israël. Je demande aux autorités d'application de la loi de s'occuper de ces actes avec la plus grande sévérité''.
Le ministres des Cultes, Michaël Malkieli, a lui aussi condamné la violence devant les tribunaux rabbiniques: ''Au-delà de l'atteinte au service fourni aux citoyens israéliens, je suis inquiet ce matin pour les rabbins, les juges rabbiniques et les employés dévoués aux services cultuels en Israël. Nous ne pouvons pas minimiser ces actes, surtout lorsqu'il est question de leur sécurité personnelle, la responsabilité incombe à la police''.
Merav Mihaeli, la chef du parti Avoda, a réagi avec cynisme à la situation: ''Les juges rabbiniques au Rabbinat se sentent assiégés par des manifestants qui bloquent l'entrée depuis une demi-heure? Eh bien qu'ils essaient d'imaginer ce que ressent une femme quand ils la privent de sa liberté pendant des années''.
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