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Aussi bien les Israéliens que les Saoudiens commencent à regarder d'un oeil inquiet l'entêtement américain de conditionner l'accord de normalisation aux concessions à faire aux Palestiniens. Ils craignent que cette politique n'empêche la concrétisation de l'accord historique. C'est ce que révèle le journal Israël Hayom.
Des cadres saoudiens ont confié à Israël Hayom que les fossés n'étaient pas si grands concernant l'alliance défensive entre l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis ni concernant le programme nucléaire civil saoudien. Ils soutiennent que les divergences sur ces sujets peuvent être réglées. En revanche, l'accent que mettent les Américains sur la question palestinienne est, à leurs yeux, exagéré et pourrait même tout faire échouer. Officiellement, le discours saoudien ne peut pas être celui-là, mais en coulisses, de nombreux responsables font part de leur frustration.
On apprend donc que ce sont surtout les Américains qui tiennent à lier l'accord de normalisation à la question palestinienne et non les Saoudiens. Pour rappel, le prince héritier, Mohamed Ben Salman, n'avait pas repris à son compte les exigences palestiniennes lors de son interview sur Fox News, lors de laquelle il avait officiellement reconnu qu'un accord avec Israël était à portée de mains. Il s'était contenté de déclarer qu'il était voulait ''faciliter la vie des Palestiniens''.
Les Américains souhaitent la réouverture de leur ''consulat palestinien'' à Jérusalem dans le cadre de cet accord, ce qui revient à reconnaitre un droit sur Jérusalem aux Palestiniens. En outre, l'administration américaine fait pression sur Israël pour qu'il augmente son soutien économique à l'Autorité palestinienne. En Israël, on craint également que les Etats-Unis exigent un gel des constructions en Judée-Samarie, voire un retrait de certains terrioires et un renoncement à l'application de la souveraineté israélienne sur ces régions.