Comment les dirigeants étrangers ont-ils réagi à la plainte pour génocide contre Israël déposée devant la Cour Internationale de Justice? Qui sont ceux qui soutiennent l'Afrique du Sud dans sa démarche?

 

Les Etats-Unis ont affiché leur désapprobation face à une telle accusation devant la Cour Internationale de Justice. Pour Antony Blinken, le Secrétaire d'Etat américain, ''la plainte de l'Afrique du Sud détourne l'attention du monde des réels efforts à fournir pour obtenir la paix et la sécurité''. Les Etats-Unis ont, par ailleurs, déclaré: ''Nous suivons de près les débats à La Haye. Les accusations selon lesquelles Israël commet un génocide sont infondées. Une telle accusation, la plus grave qui soit, doit être prononcée avec beaucoup de prudence''.

L'Allemagne a, elle aussi, tenu à se dissocier de la démarche sud africaine. Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères a rappelé l'article 2 de la convention contre le génocide qui dispose: ''le génocide repose sur des actes commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux''. Et elle a ajouté: ''Je ne vois aucune intention de cette sorte dans la défense légitime contre l'organisation terroriste du Hamas. Nous suivons la procédure de près''.

Le Guatemala, la Hongrie et la Grande-Bretagne avaient déjà, il y a plusieurs jours indiqué leur rejet de l'accusation sud africaine contre Israël.

David Cameron, le ministre britannique des Affaires étrangères, avait déclaré: ''Je ne pense pas qu'une telle plainte ait une utilité, je ne suis pas d'accord avec cette accusation et je ne pense pas qu'elle soit justifiée''.

Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a écrit il y a deux jours sur sa page FaceBook: ''Accuser de génocide un Etat qui subit une attaque terroriste, c'est totalement absurde. La position hongroise demeure la même: nous soutenons le droit d'Israël à se défendre. Nous pensons que la réussite des opérations actuelles contre le terrorisme est dans l'intérêt du monde entier pour que des attaques aussi brutales ne se reproduisent dans aucun endroit du monde''.

 

En revanche la Turquie, la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, les Iles Maldives, le Pakistan, la Namibie, le Vénézuela, le Nicaragua, la Colombie ou encore le Brésil soutiennent l'Afrique du Sud dans sa démarche.

La Fondation Nelson Mandela a publié un message de soutien également: "La Fondation Nelson Mandela apporte son soutien à l'équipe juridique sud-africaine qui comparaît aujourd'hui devant la Cour internationale de justice. Nous leur souhaitons force et succès dans leur quête de vérité, de justice et de paix. #CeasefireNow".