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Une ingérence américaine doublée d'un pari sur l'avenir politique d'Israël, sans prendre en compte les aspirations de la population israélienne, c'est ainsi que l'on pourrait résumer l'action diplomatique menée par l'administration Biden depuis quelques semaines.\n\nDes responsables de l'administration Biden ont entamé des démarches auprès d'acteurs israéliens pour préparer le ''jour d'après à Gaza'' et ce en laissant le Premier ministre Netanyahou sur la touche.\n\nCette stratégie est liée au refus de Netanyahou d'accepter la proposition saoudienne pour la gestion de Gaza après la guerre. Selon celle-ci, la normalisation des relations entre Israël et l'Arabie Saoudite serait conditionnée par la mise en place d'un nouveau gouvernement à Gaza et la création d'un Etat palestinien. Le prince héritier saoudien s'est engagé auprès du Secrétaire d'Etat américain à soutenir ce gouvernement palestinien et à restaurer la Bande de Gaza avec la coopération de quatre autres Etats arabes.\n\nNetanyahou a refusé cette proposition, rejetant toute idée de création d'un Etat palestinien.\n\nLes Américains ont donc décidé de former un axe diplomatique pour contourner Netanyahou qui, selon eux, ''ne sera pas toujours là''.\n\nD'après des responsables américains, Blinken aurait commencé sa tournée au Moyen-Orient la semaine dernière par des visites dans les pays arabes afin d'arriver ensuite en Israël avec une proposition en main. Par ailleurs, Blinken aurait dit à Netanyahou qu'il ''n'existe pas de solution millitaire au Hamas et qu'il devait reconnaitre que sans accord politique, l'histoire se répèterait''. Netanyahou n'a pas été convaincu.\n\nLa chaine américaine NBC rapporte que l'administration américaine tient à mettre en oeuvre la proposition saoudienne et, à cet effet, discute avec certains membres du cabinet et trois autres leaders israéliens, dont Yaïr Lapid, partant du principe qu'un autre gouvernement, sans Netanyahou, dirigera bientôt Israël.\n
A Washington, Biden rêve d'un ''nouveau Moyen-Orient'' et comprend que ses projets de ''paix'' telle qu'il l'entend ne pourront pas se réaliser tant que Netanyahou sera au pouvoir.
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