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Argent pour l’Autorité palestinienne: la solution de Smotrich adoptée et approuvée par les Etats-Unis

3 minutes
21 janvier 2024

ParIsraJ

Argent pour l’Autorité palestinienne: la solution de Smotrich adoptée et approuvée par les Etats-Unis
Photo by Arie Leib Abrams/Flash90

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Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, s'oppose depuis plusieurs semaines à transférer la totalité de l'argent des impôts à l'Autorité palestinienne. Il veut en déduire la somme qui est destinée à la Bande de Gaza, partant du principe que chaque shekel qui entre à Gaza arrive au Hamas. ''Pas un shekel n'ira à la Bande de Gaza'', martèle-t-il sans cesse.

Ces fonds sont en réalité des remboursements d'impôts sur le travail des ouvriers et sur la circulation des marchandises qu'Israël transfère chaque mois à l'Autorité palestinienne et représentent 65 % de son budget annuel pour un montant d'environ 275 millions de shekels par mois.

Après des débats au sein du cabinet de sécurité, notamment entre Smotrich et Gallant, il a été décidé que la somme transférée à l'AP serait amputée de celle destinée au Hamas. Mahmoud Abbas a alors annoncé que dans ces conditions il refusait l'argent.

Les Etats-Unis pressent, depuis, les Israéliens de trouver une solution, craignant un effondrement de l'AP si cet argent n'était pas transféré.

Le ministre Smotrich a mis au point, en coopération avec le Premier ministre Netanyahou, un système de garant international qui permettra à la fois de verser l'argent à l'AP et de retenir la somme destinée à la Bande de Gaza.

Cette solution a été acceptée par les Etats-Unis et c'est la Norvège qui a été choisi comme Etat pour le dépôt de l'argent.

Selon ce système, l'argent transitera d'Israël à la Norvège. La somme destinée à la Bande de Gaza sera gardée par la Norvège sur un compte de dépôt et le reste versé à l'AP. La Norvège s'engage à respecter la décision du cabinet israélien et de ne pas verser un shekel destiné à la Bande de Gaza. Tous les mois, le Trésor israélien recevra un rapport qui prouvera que les conditions de l'accord sont bien respectées. Si l'une d'entre elles était violées, le ministre israélien des Finances a le pouvoir de stopper les versements.

Par ailleurs, pour débloquer l'argent destiné à la Bande de Gaza, il faut obligatoirement l'autorisation du ministre israélien des Finances.

Pour Betsalel Smotrich, l'adoption de cet accord par le cabinet de sécurité mais aussi son approbation par les Etats-Unis et la Norvège montrent que la position ferme qu'il défend depuis le début concernant l'argent pour la Bande de Gaza, fait désormais consensus, y compris sur la scène internationale.

Néanmoins, au sein du cabinet, le ministre Itamar Ben Gvir, a voté contre cette solution. Il est le seul à s'y être opposé. ''Hélas, le Premier ministre, Binyamin Netanyahou, bouge sans cesse les lignes rouges. Une fois il leur donne de l'essence, la semaine dernière des camions de farine ont commencé à entrer dans la Bande de Gaza et maintenant, on prend une décision qui ne garantit pas que l'argent n'arrivera pas aux nazis de Gaza. A mon grand regret, à droite aussi, il y en a qui sont influencés par ''la conception'' et pensent, entre autres, que les bonnes solutions arrivent de Norvège''.

 

Cette solution a été mal accueillie au sein de l'AP. Le secrétaire général du comité des ouvriers de l'AP, Hussein A-Sheikh, a déclaré: ''Toute entorse à nos droits financiers ou toute condition posée par Israël qui empêche le paiement de nos hommes dans la Bande de Gaza sera rejetée de notre point de vue. Nous appelons la communauté internationale à stopper cette attitude basée sur le vol de l'argent des Palestiniens et d'obliger Israël à transférer l'argent qui nous revient".

 



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