Vendredi soir, le Secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a exprimé sa ''déception'' face à cette décision: ''Nous continuerons à soutenir le droit d'Israël à la sécurité, à l'auto-défense et à lutter contre le terrorisme'', a affirmé Blinken, ''Concernant les colonies, je dois dire que nous sommes déçus de la déclaration. La politique des Etats-Unis depuis longtemps, que ce soit sous les Démocrates ou sous les Républicains, est que de nouvelles colonies nuisent directement aux chances d'une paix solide. Elles ne sont pas non plus en adéquation avec le droit international. Nous nous opposons fermement au développement des colonies''.
Le parti Républicain américain a tenu à se désolidariser des propos de Blinken. Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a qualifié la déclaration de Blinken ''d'honteuse''. ''Le peuple juif possède un droit historique et légal de vivre en terre d'Israël, y compris en Judée-Samarie, le coeur biblique de la terre. Cette décision de l'administration Biden est une honte, surtout alors qu'Israël se bat contre le terrorisme sur plusieurs fronts qui souhaitent la destruction d'Israël et que plus de 130 otages sont encore détenus à Gaza. L'administration Biden doit cesser de fragiliser Israël et de contribuer aux efforts de délégitimation à son encontre. C'est inacceptable''.
Le parti républicain rappelle que cette position de l'administration Biden contrevient à la déclaration Pompeo datant de 2019 par laquelle les Etats-Unis avaient officiellement annoncé un changement radical de leur politique concernant les localités juives de Judée-Samarie. Le secrétaire d’Etat de l'époque avait déclaré qu’après avoir examiné les arguments de toutes les parties, les Etats-Unis avaient conclu que la présence de localités juives en Judée, Samarie et dans la Vallée du Jourdain ne violaient pas le droit international. Mike Pompeo avait assuré que sur le plan juridique international, ces localités étaient légales.