Six mois après le début de la guerre à Gaza, les données montrent que le nombre de vies de soldats blessés sauvées est particulièrement élevé.

Les méthodes employées par Tsahal pour traiter et évacuer les blessés sur le champ de bataille sont uniques et ont suscité l'admiration des responsables de l'OTAN.

Contrairement à ce qui se faisait par le passé, Tsahal a supprimé pendant cette guerre les hôpitaux de campagne où étaient transportés les blessés dans un premier temps avant d'être évacués dans les hôpitaux du pays. Parallèlement, l'armée israélienne a adjoint plus de 670 médecins et paramédics aux différents bataillons au plus fort de l'offensive terrestre. Il faut entre 0 et 4 minutes à un médecin ou un secouriste pour arriver sur les lieux et commencer à s'occuper d'un blessé sur le champ de bataille.

Notons aussi que parmi les 300 soldats tombés au combat 40 sont des médecins et des soignants militaires qui ont été tués alors qu'ils tentaient de sauver des blessés.

La nouvelle approche de Tsahal consiste à évacuer le blessé le plus rapidement vers un hôpital en Israël et de procéder au minimum de soins sur place. Les blessés sont transportés dans des blindés qui ont été transformés en ambulances blindées avec à leur bord des chirurgiens et des médecins en soins intensifs ou dans des hélicoptères qui possèdent une solide expérience de sauvetage rapide sur le terrain gazaoui.

Ainsi, en moyenne, un blessé de guerre est pris en charge à l'hôpital 1h et 6 minutes après sa blessure alors que pendant la deuxième guerre du Liban il fallait en moyenne 3 heures et pendant Tsouk Eitan, 2h10, alors même que les combats avaient lieu près de la frontière et non au coeur de la Bande de Gaza comme aujourd'hui.

On estime que plus de 200 vies de soldats blessés ont pu être sauvées grâce à cette méthode de prise en charge ultra rapide. L'une des données qui permet de définir l'efficacité du traitement des blessés de guerre est le rapport entre le nombre de blessés et le nombre de morts. La moyenne dans n'importe quelle guerre dans le monde depuis la deuxième moitié du 20e siècle est de 15% - 15% des blessés de guerre succombent à leurs blessures.

Depuis le début de la guerre Glaives de fer, la moyenne israélienne s'élève à 7.1% et même à 6.3% pendant le mois qui vient de s'écouler. Selon les statistiques mondiales, si l'on prend en compte le nombre de blessés pendant cette guerre, ce ne sont pas 300 soldats qui auraient dû mourir mais 800, ce qui permet de mesurer le succès hors du commun des médecins et soignants de l'armée israélienne.

''Les principales raisons de cette réussite sont liées aux soins immédiats reçus par le blessé ajoutés au fait que pour la première fois au monde, nous transfusons les soldats sur le terrain'', précise Tsahal.