Cette plainte pose d'abord une question juridique: l'Autorité palestinienne n'étant pas un Etat reconnu par le Conseil de sécurité de l'ONU, elle ne peut a priori pas être partie dans une plainte déposée devant la CIJ. Dans un premier temps donc, la Cour va devoir statuer sur la compétence de l'Autorité palestinienne pour se porter partie prenante dans le procès contre Israël.
Si la CIJ décidait d'accéder à la demande de l'Autorité palestinienne, cela constituerait un pas de plus vers la reconnaissance internationale de l'Etat de Palestine. Pour Mahmoud Abbas, il s'agit d'un nouveau levier afin de contourner le veto américain au Conseil de sécurité contre la reconnaissance de l'Etat palestinien.
Rappelons que l'Autorité palestienne avait déjà tenté d'attaquer un Etat devant la CIJ. Il s'agit de la plainte qu'elle a voulu déposer, au nom de la Convention de Vienne, contre les Etats-Unis après le déplacement de leur ambassade à Jérusalem. A l'époque Washington avait fait valoir l'incompétence juridique de l'Autorité palestinienne devant la CIJ pour refuser de se présenter et depuis le processus avait été suspendu.
Le passage en force de l'Autorité palestinienne a-t-il des chances d'aboutir cette fois dans le cadre d'une plainte contre Israël?
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