Pour Ran Erez, la rentrée des lycéens ne devrait pas se faire tout de suite puisque les pourparlers avec le Trésor sont au point mort. Il prévoit que la grève se poursuive jusqu'aux fêtes de Tichri, ce qui fera deux mois pendant lesquels les élèves ne seront pas allés à l'école: ''Nous ne voulons nuire à personne'', se défend Ran Erez, ''De notre point de vue, cela revient à prolonger les grandes vacances. Ce n'est pas la fin du monde'', a-t-il déclaré sur Ynet.
''Cela fait trois ans que nous sommes sans convention collective. Le salaire s'érode, nous manquons d'enseignants. Certains enseignants choisissent cette activité pour arrondir leurs fins de mois, est-ce une bonne manière de traiter l'éducation?'', s'interroge le secrétaire général.
Erez a dénoncé l'attitude du ministre de l'Education, Yoav Kisch, qu'il qualifie de ''faible'' et dénonce le silence des parents en égratinant le ministre des Finances Smotrich, au passage: ''Cela devrait être important pour le ministre des Finances, pour le ministre de l'Education et pour les parents. Je ne sais pas pourquoi les parents se taisent. On est en train d'essayer de nuire à l'avenir des enfants. Je ne peux pas faire face aux délires de la machine à poison de ce gouvernement''.
Yoav Kisch a répondu à Ran Erez: ''Entendre Ran Erez qui dit que ''la grève c'est la prolongation des grandes vacances, ce n'est pas la fin du monde'' est la chose la plus déconnectée qui n'ait jamais été dite. Seul un homme qui ne prend pas en considération les élèves et les enseignants peut parler de la sorte, seul un homme qui ne voit pas la guerre autour de nous peut parler ainsi. Hélas, c'est avec lui que nous négocions''.
Betalel Smotrich, quant à lui, a appelé les enseignants et les directeurs de lycées à ouvrir leurs établissements et à faire cours: ''Je regrette profondément les graves propos de Ran Erez selon lesquels la grève pourrait durer deux mois au moins et selon lesquels, ce n'est qu'une prolongation des grandes vacances, ''pas la fin du monde'', qui reflètent une deconnexion et une incompréhension du poids de la responsabilité et des conséquences de la grève sur les élèves et la société israélienne en temps de guerre. J'appelle les enseignants et les directeurs à ouvrir les lycées et à ne pas permettre à Ran Erez de nous prendre en otage d'une lutte superflue qui nuit aux enseignants et à tout le système éducatif''.
Smotrich explique qu'une proposition sérieuse a été posée sur la table que Ran Erez refuse depuis un an. Elle permet une augmentation honorable du salaire des enseignants ainsi que des améliorations visant à garantir l'excellence et la flexibilité du système scolaire.
Il rappelle, par ailleurs, que les enseignants qui font grève ne seront pas payés.