Myriam Peretz est une figure emblématique en Israël du deuil, de la résilience, de l'amour du pays et du peuple. Elle a perdu deux de ses fils à l'armée: Ouriel, z'l, en 1998 et Eliraz, z'l, en 2010. Depuis, elle est devenue ''la mère des fils'' (Em habanim), une voix respectée, demandée et écoutée par tout un pays.
Le capitaine Ouriel Peretz, fils aîné de Myriam, est tombé le 25 novembre 1998 à l’âge de 22 ans, alors qu’il commandait une unité de reconnaissance du bataillon 51 de la brigade Golani, dans une embuscade au sud-Liban. En 2005, son mari Eliezer est décédé des suites d’une grave maladie, développée après la perte de leur fils. En mars 2010, son deuxième fils, le commandant Eliraz Peretz, est tué lors d’un affrontement avec des terroristes dans la bande de Gaza.
Elle a partagé ce dimanche soir un message empreint d’émotion, mêlant joie et douleur, à l’annonce des fiançailles de son petit-fils, Or Hadash Ouriel, fils aîné d'Eliraz.
Dans une publication bouleversante, elle écrit : « Mon cher petit-fils Or Hadash Ouriel, fils aîné d’Eliraz, mon fils bien-aimé, s’est fiancé hier avec l'élue de son coeur, Renana, du kibboutz Merav. Or Hadash est né quatre ans après la mort de son oncle Ouriel au Liban. Eliraz lui a donné ce prénom en hommage à son frère. Il n’avait que six ans lorsque son père est mort, et depuis ce jour, je prie chaque jour pour avoir le mérite d’assister à sa houppa. »
Aujourd’hui, Or Hadash, sert dans l’armée israélienne et s’apprête à fonder un foyer en Israël.
Dans son message, Myriam Peretz écrit avec émotion : « Des larmes et de la joie se mêlent. Une douleur profonde de savoir qu’Eliraz ne verra jamais son fils ni à sa bar-mitsva, ni à ses fiançailles. Mais aussi une immense joie de voir cet enfant de six ans devenu un homme, au service de son pays, prêt à bâtir un foyer sur la terre d’Israël. »
Elle décrit la complexité de ses émotions : « Il est possible de vivre avec cette combinaison folle. Le cœur peut se briser, et de cette brisure peut naître une nouvelle construction. Une larme amère à l’œil, et un cœur joyeux. »
Elle conclut en priant pour le retour des otages toujours détenus, ajoutant que « les réjouissances ne seront complètes que lorsque chacun d’eux sera rentré chez lui. »