Cette décision marque un nouvel épisode dans les tensions croissantes entre Jérusalem et la capitale catalane. En mai dernier, le maire avait annoncé la rupture des relations institutionnelles avec Israël. Parmi les mesures adoptées figuraient l’interdiction d’accoster pour les navires israéliens dans le port de Barcelone ainsi que l’annulation de l’accord de jumelage avec Tel Aviv, en vigueur depuis plusieurs années. Ces annonces avaient été perçues en Israël comme un acte de boycott politique et idéologique.

Le refus d’entrée prononcé par Israël apparaît comme une réponse directe à ces décisions hostiles. Selon des responsables israéliens, il n’était pas envisageable d’accueillir sur le sol national un dirigeant qui œuvre à l’isolement diplomatique et économique de l’État hébreu. Cette mesure vise également à envoyer un signal clair aux autres responsables européens tentés par une telle démarche : les gestes considérés comme hostiles à Israël ne resteront pas sans conséquence.

En Espagne, la rupture unilatérale initiée par le maire avait suscité des critiques jusque dans son propre pays, certains responsables politiques dénonçant une décision « idéologique » qui nuit à l’image de Barcelone sur la scène internationale. Du côté israélien, cette affaire illustre la volonté de l’État de répondre fermement aux initiatives locales ou nationales qui cherchent à délégitimer son existence et ses relations diplomatiques.