L'administration Trump serait prête à soutenir de nouvelles frappes israéliennes contre l'Iran, mais uniquement dans deux scénarios précis, selon des informations rapportées par le site Axios. Ces révélations font suite aux réunions menées la semaine dernière par le ministre israélien Ron Dermer, proche du Premier ministre Netanyahou, avec de hauts responsables américains à Washington.
Deux conditions pour un feu vert américain
Les discussions entre responsables israéliens et américains auraient défini deux situations justifiant un soutien américain à une nouvelle offensive :
Premier scénario : Une tentative iranienne de retirer l'uranium enrichi des installations nucléaires de Fordo, Ispahan et Natanz, endommagées lors de l'opération récente.
Second scénario : Une tentative du régime iranien de reconstruire son projet nucléaire, notamment les installations d'enrichissement.
Un point crucial des discussions entre le ministre Dermer et les responsables américains - le vice-président Vance, le secrétaire d'État Rubio et l'envoyé de la Maison Blanche Witkoff - concernait le stock iranien d'uranium hautement enrichi : 400 kilogrammes enrichis à 60%, alors que l'uranium de qualité militaire nécessite un enrichissement d'environ 90%.
Selon les sources, ce matériel est actuellement stocké "dans des enceintes fermées" sur les trois sites nucléaires. Les États-Unis ont frappé plusieurs installations nucléaires iraniennes clés, notamment Fordo, Natanz et Isfahan, mais les responsables estiment que ces sites ont été "considérablement endommagés" sans que tout le matériel nucléaire ou l'infrastructure n'ait été détruit.
L'Iran reconnaît des dégâts importants
Le président iranien Massoud Pezechkian a confirmé dans une interview accordée à Tucker Carlson que les installations avaient été "gravement endommagées", précisant que l'Iran n'y avait actuellement pas accès pour évaluer précisément leur état.
L'Organisation iranienne de l'énergie atomique a confirmé que les trois sites nucléaires ont été attaqués et a condamné "l'ennemi américain" pour un "acte brutal qui contredit les lois internationales".
Les services de renseignement israéliens et américains surveillent étroitement les activités iraniennes dans les zones où se trouvent les installations nucléaires, cherchant à détecter toute tentative d'extraction de matières enrichies ou de reprise des activités.
Parallèlement, l'envoyé de la Maison Blanche Steve Witkoff doit rencontrer le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Aragchi à Oslo dans les prochains jours pour reprendre les négociations sur le nucléaire. Cette initiative diplomatique s'inscrit dans la lignée des déclarations du président Trump qui, depuis la fin de l'opération militaire, a exprimé à plusieurs reprises sa volonté de conclure un nouvel accord et d'éviter de nouvelles attaques contre l'Iran.