Lors d’une séance de la commission Affaires étrangères et Défense de la Knesset, Keith Siegel, ancien otage du Hamas, a livré un témoignage profondément bouleversant sur les conditions de détention inhumaines subies par les otages israéliens, rappelant l'urgence de sortir ceux qui sont toujours retenus à Gaza. La voix tremblante, les larmes aux yeux, il a tenté de transmettre la douleur des 50 otages encore en captivité, après plus de 640 jours.
« Je suis venu ici pour raconter ce que nous vivons là-bas, pour faire comprendre, autant que possible, ce que ces personnes endurent », a-t-il déclaré.
« J’y suis resté 484 jours. Eux en sont à 641 jours. Il est presque impossible de mettre des mots sur leur douleur. »
Keith a raconté avoir été détenu aux côtés d’Omri Miran, père de deux petites filles et toujours otage du Hamas: « Le simple fait d’être coupé de sa famille est un supplice en soi, et cela sans même parler des violences et des tortures. On m’a plusieurs fois menacé de mort, une arme sur la tempe. J’ai vu d’autres otages subir des actes de violence extrême. »
Il a décrit notamment une scène où une femme otage a été torturée : « Ils lui ont collé une barre tranchante sur le front, puis un pistolet sur la tête. Ces images me hantent encore aujourd’hui. J’ai peut-être quitté Gaza, mais une partie de moi y est restée, avec Omri, Gali et Ziv Berman. Ils souffrent chaque minute. »
Siegel a également évoqué le sort de Matan Angrest, grièvement blessé lors de l’attaque du 7 octobre : « Ses blessures ne sont toujours pas guéries. Nous devions supplier pour aller aux toilettes, nous avons subi des violences régulières. Matan a été détenu dans des tunnels, où il a souffert de détresse respiratoire. Pour qu’il reste en vie — afin d’être échangé — ils ont fini par le sortir du tunnel. Matan a combattu pour protéger mon kibboutz ce jour-là. Nous devons nous battre pour lui maintenant, et pour tous ceux qui sont encore là-bas. »
Pour conlure, Keith Siegel, qui possède aussi la citoyenneté américaine, a envoyé un message au Premier ministre Netanyahou et au Président Trump: « Chaque minute compte. Si nous ne les ramenons pas, ils pourraient disparaître à jamais. Il faut agir maintenant. »