Le journal orthodoxe Yated Neeman a publié ce mercredi un article qui se veut historique, sous le titre ''Les leçons du passé''.
Il y est question de Winston Churchill, de son rôle déterminant dans la victoire de l'Angleterre contre les nazis, et de sa défaite électorale qui a suivi.
« Aux promesses vaines et à l'indifférence aux besoins du peuple, y compris de la part de personnes qui étaient ses partisans et ses soutiens, il y eut un prix lourd à payer », peut-on lire dans cet article. Puis: « l'on aurait pu penser, et à juste titre, qu'à l'issue de la guerre, la place de Churchill à la tête du gouvernement était assurée sans conteste, et que seul un fou oserait se mesurer à lui. Mais il n'en fut rien. Il était un dirigeant et un homme d'État remarquable, mais à la fin de la guerre, lorsque le peuple britannique se lassa des conflits et comprit qu'une 'ère de paix' s'ouvrait devant lui, le charme se rompit ». Le journal orthodoxe poursuit en précisant que « certes, après quelques années, il fut à nouveau nommé Premier ministre – mais il ne retrouva jamais sa grandeur historique aux yeux du peuple britannique ».
Derrière ce rappel historique se cache une menace à peine voilée à l'attention du Premier ministre Netanyahou. On se souvient qu'à la veille du conflit avec l'Iran, les partis orthodoxes avaient failli faire tomber la coalition en raison de l'absence de loi exemptant les étudiants en yeshiva de service militaire. Un terrain d'entente avait été trouvé in extremis.
Cette semaine, les partis orthodoxes ont repris leur boycott à la Knesset et la coalition a dû annuler tous les votes en raison de l'absence de majorité. Ce mercredi c'est l'opposition qui présente ses projets de lois. Dans un premier temps, les partis orthodoxes avaient menacé de voter avec l'opposition avant de se rétracter et de garantir qu'ils ne permettraient pas de victoires législatives pour l'opposition.
Le ton est donné: la coalition est plus que jamais menacée par l'attitude des partis orthodoxes qui semblent décider à fragiliser le gouvernement tant qu'ils n'auront pas obtenu gain de cause sur la loi de conscription pour leurs électeurs.