Israel Frey, figure médiatique de l'extrême gauche, a été arrêté par la police ce mercredi et restera en détention au moins jusqu'à jeudi. En cause : ses commentaires scandaleux publiés sur X après la mort de cinq soldats à Gaza mardi.
Dans son message, Frey a déclaré que "le monde se porte mieux" après la mort des soldats, victimes d'explosifs improvisés du Hamas près de Beit Hanoun. Il a qualifié ces militaires de participants à "l'un des crimes les plus atroces contre l'humanité", ajoutant que leur disparition restait insuffisante au regard des souffrances civiles palestiniennes.
Des déclarations qui ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, suscitant des condamnations tant de ses opposants politiques que de militants pacifistes habituellement critiques envers le conflit. Face à la polémique, les forces de l'ordre ont sollicité l'autorisation du parquet général pour ouvrir une enquête contre lui pour incitation à la violence.
Profil d'un activiste radical
Israel Frey, personnalité atypique combinant éducation ultra-orthodoxe et convictions d'extrême gauche, milite activement contre le service militaire obligatoire. Il participe régulièrement aux rassemblements anti-gouvernementaux et pro-libération des otages organisés hebdomadairement devant le QG militaire de Tel Aviv.
Ce n'est pas sa première confrontation avec la justice. En mars dernier, il avait été interpellé pour apologie du terrorisme après avoir déjà salué des attaques contre des soldats et des habitants d'implantations en Judée-Samarie. Ses écrits remettaient en question la qualification terroriste des agressions palestiniennes contre les forces israéliennes.
Historique judiciaire
Déjà en décembre 2022, Frey avait été auditionné pour des propos similaires glorifiant l'auteur de l'assassinat de la sergente Noa Lazar, 18 ans, lors d'un attentat au couteau à Jérusalem. Ces publications lui avaient coûté son poste à la chaîne Democrat TV.
Depuis le déclenchement du conflit gazaoui en octobre 2023, le journaliste multiplie les prises de position controversées. Il avait notamment récité le Kaddish en mémoire des victimes palestiniennes, provoquant des manifestations hostiles devant son domicile de Bnei Brak qui avaient nécessité l'intervention policière pour sa protection et celle de sa famille.