Après le rejet samedi par le Hamas de la proposition de cessez-le-feu américaine, Israël s'apprête à soumettre dimanche sa propre proposition pour résoudre les points litigieux restants dans les pourparlers avec l'organisation terroriste.
Une proposition israélienne en trois volets
Selon des sources arabes impliquées dans les négociations, la proposition israélienne comportera trois clauses principales. Le point central concerne les lignes de redéploiement de Tsahal pendant le cessez-le-feu, avec un focus particulier sur le sud de la bande de Gaza et l'axe Morag-Rafah. La proposition prévoit de nouvelles lignes de retrait assorties d'un calendrier différent, en fonction des progrès des négociations sur le règlement permanent.
Les deux autres volets portent sur les modalités d'approvisionnement et leur supervision - incluant l'approvisionnement continu sous les auspices de Tsahal dans les centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) - ainsi que sur les listes de terroristes qui seront libérés en échange des otages.
Pressions qataries sur Israël
Cette révision intervient également suite à une demande expresse des médiateurs qataris, selon une source étrangère proche des négociations citée par Arutz 12. Les autorités qataries auraient clairement signifié à Israël que "les cartes présentées ne passeront pas le Hamas et pourraient faire échouer les négociations".
Les nouvelles cartes actualisées du retrait militaire israélien doivent être remises aux médiateurs égyptiens et qataris, qui attendent ces documents pour relancer les discussions. Parallèlement, le Hamas maintient sa position sur la fourniture de l'aide humanitaire par l'ONU, selon des informations rapportées par Al-Arabiya.
Retournement de situation après des progrès initiaux
Les sources révèlent qu'un accord semblait à portée de main mercredi dernier, la plupart des questions ayant été réglées. Cependant, le Hamas a annoncé son insistance sur la question des retraits, provoquant de nouveaux désaccords sur les autres points précédemment convenus.
"La Maison Blanche se préparait déjà à envoyer l'envoyé spécial de Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, pour finaliser les derniers détails et publier une déclaration sur un accord, mais le point de discorde sur lequel le Hamas insiste, malgré l'accord de tous les autres partis, l'a empêché", indique une source proche des négociations.
Statu quo dans les négociations
Contrairement aux attentes israéliennes et américaines, aucune avancée décisive n'a été enregistrée dans les discussions ce week-end. Les pourparlers se poursuivent officiellement sans être rompus, mais le désaccord persiste sur l'ampleur du retrait militaire israélien.
Une source politique israélienne a défendu la position de son pays : "Israël a fait preuve de souplesse dans les négociations, tandis que le Hamas persiste dans son refus et adopte des positions qui empêchent les médiateurs de parvenir à un accord." Selon cette source, si le Hamas avait accepté la proposition qatarie, "il aurait été possible de parvenir à un accord et d'entamer des négociations pendant 60 jours pour mettre fin à la guerre".
En dépit de ces difficultés, une source israélienne affirme que "malgré les réticences manifestées par le Hamas, Israël fera tout son possible pour épuiser les négociations afin d'obtenir la libération de la moitié des otages vivants".
Pressions des familles d'otages
Face à cette impasse, les familles des otages intensifient leurs pressions sur le gouvernement Netanyahou. "Perdre la dynamique actuelle serait un grave échec. Chaque jour où la guerre se poursuit est une victoire pour le Hamas et un risque sérieux pour nos otages et nos soldats", ont-elles déclaré.
Les familles ont également adressé un message direct au Premier ministre, évoquant un "test historique" : "Sera-t-il élu par le peuple israélien ou par l'axe Smotrich-Ben Gvir ? Tous les sondages et les données montrent qu'une écrasante majorité du peuple israélien souhaite la fin des combats à Gaza et le retour de toutes les personnes enlevées."