Alors que les discussions diplomatiques piétinent à Doha, Israël pourrait soumettre une nouvelle proposition au Qatar dans les prochaines heures. Celle-ci concernerait notamment l’ouverture de la route Morg et l’établissement de centres de distribution d’aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza. Mais les responsables israéliens expriment déjà des doutes quant à une possible acceptation par le Hamas, dont les exigences restent inchangées.

Ce soir, le petit cabinet israélien se réunit à Jérusalem. À l’ordre du jour : l’examen des plans du Chef d'État-Major, le Général de Corps d'Armée Eyal Zamir, pour l’établissement d’une zone humanitaire dans le sud de Gaza. Ce projet est présenté dans un climat tendu, après un affrontement lors de la précédente réunion entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le général Zamir. L’armée s’était montrée réservée face aux exigences de séparation humanitaire, jugées difficilement applicables sur le terrain. Néanmoins, le Chef d'État-Major est désormais tenu de présenter un plan conforme aux instructions du pouvoir politique.

Dans une nouvelle vidéo publiée aujourd’hui, le Premier ministre Netanyahu a rappelé sa position ferme :
« Nous avons reçu l'accord Witekoff puis la version que les médiateurs nous ont proposée. Nous l'avons accepté, le Hamas l'a rejeté. Ils veulent rester à Gaza et pouvoir nous attaquer encore et encore. Je ne l'accepterai pas. Je suis déterminé à ramener les otages et à éliminer le Hamas. »

Pendant ce temps, Bashar Bahbah, un Palestinien proche de Donald Trump, qui avait joué un rôle clé dans la libération d’Idan Alexander, confirme l’impasse actuelle :
« J’hésitais à l’écrire, mais la vérité est qu’il n’y a toujours rien de nouveau. Nous travaillons avec tous les médiateurs pour trouver une solution au blocage. Des réunions importantes auront lieu aujourd’hui entre l’émir du Qatar et le président des États-Unis. »

L’impasse porte toujours sur la carte de retrait israélien : le Hamas exige un retour aux positions de janvier 2025, tandis qu’Israël refuse d’abandonner certaines zones stratégiques. Selon Reuters, Israël maintient sa volonté de contrôler des points clés à Gaza, notamment autour de Netzarim, et rejette toute formule qui permettrait au Hamas de se réorganiser militairement (Reuters, 12/07/25).

En parallèle, l’Égypte continue de faire part de son inquiétude face à un projet israélien de « ville de tentes » à Rafah, qu’elle considère comme une menace directe pour sa sécurité nationale. Le quotidien Al-Arabi Al-Jadid évoque une « bombe humaine » à la frontière.

À suivre

Entre pressions des médiateurs, tensions internes en Israël, et immobilisme du Hamas, les prochaines heures pourraient décider du sort des négociations. L’axe Doha-Washington est désormais central pour débloquer la situation.