L’Autorité de la navigation et des ports, sous la tutelle du ministère des Transports, a annoncé que le port d’Eilat devrait cesser toute activité à partir du dimanche 20 juillet. Une décision qui fait suite à une décision de la municipalité d’Eilat de saisir tous les comptes bancaires du port en raison de dettes accumulées, et qui aura de graves conséquences.
L’Autorité nationale d’urgence avertit que la fermeture du port entraînera notamment l’arrêt du soutien de la Marine israélienne dans la zone de la mer Rouge. Par ailleurs, l’exportation de la potasse des usines de ICL sera suspendue, ne pouvant être assurée que via le port d’Ashdod.
Depuis le déclenchement de la guerre du 7 octobre, l’activité du port d’Eilat est quasiment paralysée. Les revenus prévus pour 2024 ont chuté de 80 % après l’arrêt quasi total des importations de véhicules. En juillet, il a été rapporté que la dette du port à la municipalité au titre de la taxe foncière avait atteint 5 millions de shekels 1,25 millions d'euros, ce qui a conduit à la saisie bancaire.
En juin dernier, le gouvernement a approuvé une aide financière cumulée de 15 millions de shekels au port d’Eilat, prélevée sur le budget du ministère des Transports. Cette décision mentionnait comme justification les perturbations des routes commerciales en mer Rouge et les attaques des Houthis contre des navires en route vers le port, qui ont provoqué un important recul de l’activité.
Cette aide sera versée en deux tranches, la première ne dépassant pas 5 millions de shekels. La seconde tranche est conditionnée au paiement par la société du port des redevances fixes dues à l’État.