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Et si Mozart était le meilleur des antidépresseurs ?

C'est ce que prouve, entre autres, une étude de l’Université Bar-Ilan en Israël publiée dans la prestigieuse et internationale revue Current Psychology

2 minutes
20 juillet 2025

ParNathalie Sosna Ofir

 Et si Mozart était le meilleur des antidépresseurs ?
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Pas besoin de méditation ni d’appli de mindfulness : selon une étude de l’Université Bar-Ilan, écouter simplement la Sonate K.448 de Mozart suffirait à améliorer la mémoire, à réduire le stress et la dépression, et même à renforcer les fonctions cognitives. Publiée dans la revue Current Psychology, la recherche offre un éclairage inédit sur ce que l’on appelle parfois « l’effet Mozart ».

L’étude, dirigée par Sapir Cohen dans le cadre de son mémoire de master en neurosciences, avec le Dr Oded Meiron, s’est penchée sur l’effet d’une écoute passive de cette sonate sur la mémoire de travail et le fonctionnement du cerveau. Résultat : les participants qui ont écouté Mozart pendant 10 minutes ont montré une meilleure performance cognitive, un meilleur moral… et des signes de moindre effort cérébral.

Comment ça marche ?

Selon Dr Meiron, cette musique agit notamment via le Default Mode Network -"réseau du mode par défaut"- un système cérébral qui nous fait passer d’un état d’alerte à un état de repos intérieur – un peu comme si le cerveau se rééquilibrait entre stress et sérénité. La sonate de Mozart, avec son rythme lent et ses motifs répétitifs, viendrait naturellement synchroniser ces systèmes avec le rythme cardiaque, apaisant l’organisme et le mental.

À l’aide d’un électroencéphalogramme, les chercheurs ont aussi observé des ondes bêta plus faibles chez les auditeurs de Mozart – un signe qu’ils accomplissaient les tâches demandées avec moins d’effort cognitif que les autres. Le tout, en étant plus calmes, moins tendus et moins déprimés selon les questionnaires remplis après l’expérience.

Et après ?

Selon les chercheurs, ces résultats pourraient déboucher sur des applications thérapeutiques concrètes : pour des adolescents souffrant de dépression, de TDAH ou de troubles du comportement ; ou encore pour des personnes ayant subi des traumatismes précoces. La musique pourrait ainsi devenir un outil d’accompagnement aux traitements psychiatriques classiques – et pas seulement une anecdote culturelle.

Bref, dix minutes de Mozart pourraient bien valoir un petit concentré chimique...essayez !

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