Eitan Avriel, rédacteur en chef du magazine économique "The Marker" (groupe Haaretz), a fait son mea culpa mercredi lors d'une conférence sur le marketing de contenu. Il a admis que les prévisions économiques du magazine s'étaient révélées erronées ces dernières années, notamment sur une fuite massive de capitaux envisagée ainsi que la chute libre des investissements dans le domaine de la hi-tech.

"Au début du coup d'État de la réforme judiciaire, puis au lendemain du 7 octobre, nous disions que l'économie serait endommagée. Que la situation augmentait les risques et en assombrissait la perception", a déclaré Avriel. "Rétrospectivement, nous avions tort."

Le journaliste du média de gauche a expliqué qu'aujourd'hui, compte tenu de la situation actuelle du marché, de bons investissements permettraient d'obtenir un rendement élevé sans nécessiter de transferts de fonds à l'étranger ou d'achats de dollars.

Avriel s'est interrogé sur la performance surprenante de l'économie israélienne : "Comment est-il possible que la bourse atteigne un niveau record, malgré les dégradations de notation, avec un déficit de 8 % et une agence de notation qui anticipe une augmentation du ratio dette/PIB ?"

La réalité des chiffres

Les faits donnent effectivement raison à l'autocritique d'Avriel. La bourse de Tel Aviv a connu une performance remarquable malgré les turbulences. L'indice 35 de la bourse de Tel Aviv, son indice phare, a augmenté de 14 % depuis le 7 octobre 2023, et le TA35 a enregistré sa performance maximale le 14 novembre 2024, atteignant une valeur de 2 312,480 ILS.

Plus spectaculaire encore, l'indice TA-35 a gagné près de 7% durant ce conflit, atteignant un niveau record de 2.928,35 points. Cette performance contraste fortement avec les prévisions pessimistes qui avaient suivi les événements du 7 octobre.

Une économie en dents de scie mais résiliente

L'économie israélienne a traversé une période de volatilité importante. Après avoir plongé de 21 % en rythme annuel au quatrième trimestre de 2023, le PIB israélien a rebondi de 14,4 % sur les trois premiers mois de 2024. Cette reprise a été alimentée par une hausse de la consommation, les dépenses privées ayant augmenté d'environ 26,3 % au premier trimestre 2024.

Les investissements dans l'écosystème technologique israélien ont également montré des signes de résilience, avec les investissements dans les start-ups israéliennes qui ont atteint 4 milliards de dollars en 2024.