À des centaines de kilomètres au-dessus de la Terre, un satellite israélien collecte silencieusement des renseignements visuels sur les ennemis d’Israël. C’est depuis un centre souterrain que les opératrices de l’unité 9900 de Tsahal le pilotent 24h/24.
Contrairement aux idées reçues, elles ne contrôlent pas une simple caméra à distance : l’exploitation du satellite demande une coordination complexe entre plusieurs équipes, pour planifier les prises de vues, interpréter les données et s’assurer du bon fonctionnement de l’appareil.
Le satellite, invisible et indétectable, survole des zones sensibles sans être limité par les frontières. C’est ce qui en fait un outil unique, notamment face à l’Iran. Avant une récente opération, il a permis de localiser des batteries de missiles menaçant les forces israéliennes. Après la frappe, ses images ont servi à vérifier les cibles atteintes et ajuster la suite des frappes.
Au-delà de l’observation, les opératrices surveillent également l’état technique du satellite, exposé aux débris spatiaux. “On veille à sa santé pour garantir un renseignement constant et fiable”, explique l’une d’elles.
Dans cette guerre de l’ombre, le satellite de l’unité 9900 est devenu un acteur essentiel, capable de fournir à Tsahal un avantage stratégique bien au-delà de ses frontières.