L’envoyé spécial américain Tom Barak s’est entretenu aujourd’hui avec le président libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda, à Beyrouth, en présence de l’ambassadrice des États-Unis. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la médiation active menée par Washington pour instaurer un cessez-le-feu durable entre Israël et le Hezbollah, assorti d’un plan de désarmement progressif de la milice chiite.
Selon des sources diplomatiques, la réunion a porté sur la réponse officielle remise par le Liban à la proposition américaine, transmise le mois dernier. Ce document de sept pages, qualifié de « remarquable » par l’envoyé américain, détaille la position du gouvernement libanais sur le désengagement militaire du Hezbollah au sud du Litani, ainsi que sur un possible transfert de certaines armes lourdes à l’armée libanaise.
Tom Barak a salué la qualité du dialogue avec le président Aoun et exprimé sa « grande satisfaction » face à l’approche constructive de Beyrouth. Toutefois, le Hezbollah conditionne toute avancée sur le terrain à un retrait israélien complet des positions occupées dans le sud du Liban, une exigence sur laquelle les discussions restent ouvertes.
Sur fond de tensions persistantes à la frontière nord d’Israël, les États-Unis cherchent à désamorcer l’escalade et à promouvoir une stabilité régionale, tout en soutenant l’armée libanaise comme acteur central du processus. La suite de cette médiation dépendra des garanties sécuritaires offertes à toutes les parties et de la volonté politique du Hezbollah de s’engager dans un véritable processus de désarmement.
Des consultations supplémentaires sont prévues dans les prochains jours, à Beyrouth comme à Jérusalem.