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À 62, 53 et 65 ans, ils reprennent du service : trois retraités israéliens se portent volontaires pour Tsahal

L’un a 62 ans, les deux autres 53 et 65. Tous trois sont à la retraite. Mais face à la guerre, Moti, Adiel et David ont enfilé de nouveau l’uniforme pour servir Israël, comme ils l’avaient fait ensemble il y a des décennies.

2 minutes
21 juillet 2025

ParDelphine Miller

À 62, 53 et 65 ans, ils reprennent du service : trois retraités israéliens se portent volontaires pour Tsahal
Photo: Michael Giladi/Flash90

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L’un a 62 ans, les deux autres 53 et 65. Tous trois sont à la retraite. Mais face à la guerre, Moti, Adiel et David ont enfilé de nouveau l’uniforme pour servir Israël, comme ils l’avaient fait ensemble il y a des décennies.

Pendant des années, les adjudants-chefs de réserve Moti Ochayon (62 ans), Adiel (53 ans) et David (65 ans) ont servi ensemble dans le corps d'artillerie de Tsahal. À la retraite depuis longtemps, ils n’imaginaient pas revivre cette fraternité militaire. Et pourtant, la guerre à Gaza les a réunis.

Sans attendre d’être appelés, les trois anciens se sont portés volontaires dans un atelier de maintenance de la 209e brigade. Leur mission : réparer le matériel électrique sur le front. « Cette guerre m’a brisé, déchiré », confie Moti. D’abord impliqué dans la distribution de nourriture au nord, il a réalisé que ses compétences techniques pouvaient être bien mieux utilisées.

Une rencontre avec une officier en difficulté technique a été le déclic. Moti a contacté d’anciens camarades de l’armée, et quelques jours plus tard, il retrouvait l’uniforme. Rapidement, il a recroisé David, puis Adiel, qui a demandé à être muté pour servir avec eux. « C’était une réunion très émouvante, nous n’étions plus en contact depuis des années », raconte-t-il.

Les trois vétérans ont captivé les jeunes soldats avec leurs récits du Liban. « Je ne pensais jamais revivre cela à mon âge, mais nous sommes fiers de contribuer », explique Moti, qui a cumulé 220 jours de service en 2024. « Je ne m’arrête pas par envie, mais parce que mon travail civil m’en empêche. Franchement, je n’ai jamais autant apprécié servir. Adiel et David ressentent la même chose. »

Ces retraités montrent que le patriotisme ne connaît pas d’âge – et que pour certains, répondre à l’appel du pays reste un devoir sacré, même bien après la retraite.

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